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A l'aéroport de Nice, les produits confisqués à l'embarquement sont donnés aux Restos du Coeur

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Aéroport de Nice objets confisqués {} (FTR)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Depuis trois mois, l'aéroport de Nice Côte d’Azur remet aux Restos du Cœur une partie des produits interdits lors du contrôle à l'embarquement. Une initiative qui évite le gaspillage et profite aux plus démunis.#IlsOntLaSolution

Cette bonne idée, on la doit à un bénévole de l’antenne des Restos du Cœur azuréens. Et comme toutes les bonnes idées, on se demande pourquoi personne ne l’a eue plus tôt, histoire d'éviter un énorme gâchis. Car depuis 2006, pour des raisons de sécurité, tout contenant de plus de 100 millilitres est prohibé lors des vols en avion. Bouteilles d'eau, d'alcool mais aussi parfums, déodorants, mousses à raser, denrées alimentaires...Depuis cette date, ce sont donc des tonnes de produits qui ont été confisqués aux passagers avant de partir à la poubelle ou d’être détruits. 

Un chiffre, qui ne concerne que l’aéroport de Nice, donne une idée de ce grand gaspillage. "En année normale, sur le seul Terminal 2, 120 000 objets et denrées sont retirés des bagages car interdits en cabine. La moitié pourrait être donnée à des œuvres plutôt que détruits" confie Aymeric Staub, le porte-parole des aéroports de la Côte d'Azur. 

Une bonne idée proposée depuis trois mois au Terminale 2 de l'aéroport de Nice Côte d'Azur. (D. Mouaki / France Télévisions)

70 kilos par semaine

L’accord conclu entre l’aéroport de Nice et les Restos du Cœur est une première au niveau national. Depuis trois mois, deux fois par semaine, les bénévoles viennent récupérer entre 70 et 100 kilos de produits qui seront ensuite redistribués aux bénéficiaires. Selon René Clausse, responsable de l'un des centres niçois des Restos du Cœur, parmi ces produits, on trouve environ “un tiers de nourriture, un tiers de produits d'hygiène et un tiers de boissons”. Pour l’association, l’opération est intéressante car hormis les frais de déplacement, ces produits ne coûtent rien à l'association. 

Des dizaines de produits d'hygiène confisqués sont récupérés deux fois par semaine par les bénévoles des Restos du Coeur. (D. Mouaki / France Télévisions)

Généraliser cette collecte ?

Pour le moment, seul le Terminal 2 de l’aéroport de Nice est concerné par ce dispositif. Des négociations sont en cours avec la société de sécurité qui gère le Terminal 1, différente de celle du T2. Si un accord est conclu, la collecte pourrait doubler de volume. Le “potentiel” est considérable. L’aéroport de Nice est le deuxième de France après Paris avec plus de 13 millions de passagers (chiffres de 2017). Mais dans l'idéal, il faudrait qu'une telle initiative soit généralisée à tous les aéroports.

Un commerce parfois lucratif

Ces collectes pourraient-elles aussi concerner les bagages abandonnés, perdus et jamais réclamés par leurs propriétaires ? D'après la Société internationale des télécommunications aéronautiques, 82 000 bagages par jour sont égarés dans les aéroports de la planète, dont environ 10.000 pour la seule Europe. Et 3 % n'ont jamais retrouvé leurs propriétaires, soit parce qu'ils ont été volés soit parce qu'ils n'ont pas été réclamés. Autant de contenus qui pourraient profiter aux plus démunis. Aux Etats-Unis, une entreprise de l’Alabama rachète ces bagages pour les revendre ensuite à bas prix.  

En France, d'autres initiatives - payantes - existent pour ne pas laisser derrière soi des objtes auxquels on tient. Depuis quelques mois, un service de de prise en charge des objets interdits en cabine a été mis en place sur l’ensemble des terminaux des aéroports de Marseille Provence, Ajaccio, Nice et sur le Terminal 3 de Roissy Charles-De-Gaulle. Baptisé Tripperty, il est né d’une collaboration entre La Poste et le Groupe ADP.

Ce service permet de récupérer un objet confisqué lors du contrôle de sécurité avant l’embarquement. Un dispositif payant : 10 euros pour récupérer son objet plus tard à l’aéroport ou se le faire envoyer à domicile à partir de 16 euros. Il est également possible d’en faire don - gratuitement - à une association, si l’état de l’objet le permet. 

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