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Abattoirs Gad : 889 emplois supprimés, mais l'activité continue

Le tribunal de commerce de Rennes a validé, ce vendredi après-midi, le plan de continuation pour la société bretonne d'abattage et de découpe de porcs Gad SAS. Cette décision entérine de fait la suppression de 889 emplois, mais évite à l'entreprise la liquidation judiciaire.
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Le tribunal de commerce de Rennes avait le choix, soit de valider le plan de continuation, soit
de prononcer la liquidation judiciaire, un séisme qui aurait touché alors les
1.700 salariés du groupe. En retenant la première option, l'activité de l'entreprise est sauvée, mais 889 emplois sont tout de même supprimés.

Le plan conserve uniquement le site d'abattage de Josselin, dans le Morbihan, où travaillent plus de 600 salariés, ont précisé les magistrats. En revanche, le site de Lampaul-Guimillau, dans le Finistère, fermera ses portes, et ses quelque 850 employés vont perdre leur emploi.

Minute de silence et chaîne humaine

Gad SAS prévoit aussi de fermer son atelier de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, avec environ 60 salariés, ainsi que le siège du groupe (50 salariés)
près de Morlaix dans le Finistère.

"Même si ça fait des mois qu'on s'y prépare, c'est quand même dur à
encaisser
", a immédiatement réagi à Lampaul-Guimiliau Olivier Le Bras, représentant du
personnel Force ouvrière.
"Quand je vois tous ces gens que je connais pratiquement tous un par un, je
dis qu'ils ne méritent vraiment pas ça. C'est vraiment inégal et injuste ce qui
nous arrive
", a-t-il dit avec des sanglots dans la voix.

Sur le site, plusieurs centaines de salariés ont formé une chaîne humaine avec des élus et ont observé une minute de silence, brandissant de petites croix blanches en plastique.

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Gad SAS, en redressement judiciaire depuis février,
avait présenté mercredi son plan de continuation qui prévoit la fermeture d'un
des deux abattoirs de la société, celui de Lampaul-Guimiliau. La société a subi de très lourdes pertes ces dernières années, notamment en raison de la concurrence des abattoirs allemands, qui emploient une main d'oeuvre meilleur marché. Sa dette est estimée à 100 millions d'euros.

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