Affaire Lambert : 90.000 euros pour la communication au CHU de Reims
Le CHU de Reims où se trouve Vincent Lambert, tétraplégique après un accident de la route en 2008 et dont la fin de vie fait grandement débat en France, recherche un spécialiste de la communication de crise. Le but : gérer l'image de l'établissement dans ce dossier délicat.
Cette aide a un coût, près de 90.000 euros hors taxe pour trois mois. "C'est le devoir de n’importe quelle institution de protéger les professionnels, " rappelle Eric Kariger, ex-chef de l’unité de médecine palliative au CHU de Reims. "Que l’hôpital public prenne la responsabilité, dans une affaire exceptionnelle, de se donner les moyens de pouvoir au mieux défendre les professionnels engagés au service de Vincent Lambert ce n’est pas discutable sur la forme. "
Eric Kariger ajoute que "la justice a estimé que le CHU de Reims avait fait son travail, mais l’hôpital" dit-il "subit des pressions insoutenables, un acharnement et il est contraint de défendre son image" .
Face aux pressions, il n’est pas facile de résister. "J’ai beaucoup souffert de l’ancienne direction générale qui m’a laissé seul. Aujourd’hui, je salue la responsabilité de la direction générale de soutenir et de prendre sa place dans cette difficulté que rencontre mon ancienne équipe. "
Une aide extérieure
Laurent Vibert est le président du cabinet Nitidis, spécialisé en communication et en gestion de crise. Il est l'un des candidats pressentis pour remporter l'appel d'offre du CHU de Reims. Pour lui, ce recours à des prestataires extérieurs est de plus en répandu dans les hôpitaux publics.
"Les savoir-faire ne sont pas les mêmes, les modes d’anticipation, d’analyses, ne sont pas les mêmes. On est là pour aider, accompagner, informer. Cela sort du rôle d’un directeur de la communication d’un CHU. "
Le candidat devrait être désigné ce mercredi après la notification de l'appel d'offres. Mais le CHU de Reims n'a pas encore officialisé son choix.
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