Nicolas Sarkozy : polémique sur une garde à vue
Le placement en garde à vue de Nicolas Sarkozy ce mardi 20 mars suscite de nombreuses réactions, à commencer par celle du Premier ministre, Édouard Philippe.
Tôt ce mardi 20 mars au matin, quelques instants après la confirmation de la garde à vue de Nicolas Sarkozy, le Premier ministre affiche une certaine empathie à l'endroit de l'ex-président : "Ceux qui suivent la vie politique savent que j'ai parfois eu avec lui des relations difficiles, elles ont toujours été respectueuses, a insisté Édouard Philippe sur le plateau de BFM TV. Et à chaque fois que j'ai eu des contacts avec lui depuis que j'ai été nommé Premier ministre, elles ont été empreintes d'un sceau de respect mutuel (...) Je n'ai aucun commentaire à faire sur la procédure judiciaire, mais je dis ce que j'ai à dire sur l'homme".
Une "épée de Damoclès"
Nadine Morano, elle, proche parmi les proches de Nicolas Sarkozy, fait mine de ne pas s'inquiéter : "J'apprends qu'il est mis en garde à vue, et je me dis 'encore ?!', et je me dis qu'il y aura un non-lieu, et encore une fois il sera sali, mais encore une fois quand il sera blanchi ce sera des petites lignes dans la presse". À l'Assemblée, réaction frontale cette fois côté communiste et Front national : "C'est quand même une demi-nouvelle. Depuis longtemps, on savait que cette épée de Damoclès pesait sur le financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy", estime Sébastien Jumel, député du Parti communiste de la Seine-Maritime. Pour Sébastien Chenu, député Front national du Nord, "le quinquennat de Nicolas Sarkozy aura été marqué par les affaires, par les histoires de fric". Malgré les critiques, tous les partis appellent au respect de la présomption d'innocence.
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