Sondages de l'Elysée : les mises en examen de Patrick Buisson et Pierre Giacometti confirmées
Les deux anciens collaborateurs de Nicolas Sarkozy avaient demandé l'annulation de la procédure.
L'affaire suit son cours, au grand dam des prévenus. La cour d'appel de Paris a validé, jeudi 30 juin, l'enquête sur les sondages et conseils en communication à l'Elysée. Les juges ont confirmé les mises en examen des anciens collaborateurs de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson et Pierre Giacometti, qui avaient déposé des requêtes en nullité dans ce dossier.
"C'est la confirmation du bien-fondé de la plainte déposée par Anticor après le premier rapport de la Cour des comptes, qui date de 2009", s'est félicité l'avocat de l'association de lutte contre la corruption Anticor, Jérôme Karsenti. Au cœur du dossier des sondages figurent les contrats passés sans appels d'offres à partir de 2007 avec les sociétés de Patrick Buisson (Publifact puis Publiopinion) et de Pierre Giacometti.
Un pourvoi en cassation pour Giacometti ?
L'avocat de Pierre Giacometti, Patrick Maisonneuve, a dit envisager "très sérieusement" de se pourvoir en cassation. Mis en examen pour recel de favoritisme, Pierre Giacometti, dont l'entreprise Giacometti-Peron avait signé pour 2 à 2,5 millions d'euros de contrats de conseil avec l'Elysée entre 2007 et 2012, soutenait que ces prestations dérogeaient aux règles des marchés publics, du fait de leur spécificité.
L'ancien conseiller Patrick Buisson est pour sa part mis en examen pour recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics par un particulier. L'ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, et son ancien secrétaire général à l'Elysée, Claude Guéant, sont aussi mis en examen, respectivement pour favoritisme et complicité de favoritisme.
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