Antisémitisme : le Nouveau Front populaire dénonce "une campagne de diffamation", Raphaël Glucksmann se tourne plutôt vers une "charte"
Le Nouveau Front populaire a dénoncé dimanche 22 juin dans une tribune une "campagne de diffamation" sur la lutte contre l'antisémitisme, orchestrée selon lui par "une macronie en déroute". De son côté, l'eurodéputé Raphaël Glucksmann et sa formation Place publique ont proposé une "charte d'engagement républicain" sur le sujet.
"Nous condamnons avec la plus grande fermeté ceux qui utilisent nos compatriotes juifs comme boucs émissaires de tous les maux de la planète", lancent dans une lettre commune les chefs des quatre partis composant le Nouveau Front populaire : Manuel Bompard (LFI), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF) et Marine Tondelier (Ecologistes).
Les partis de gauche, principalement LFI, entendent répondre aux accusations d'ambiguïté sur la lutte contre l'antisémitisme. Ils s'engagent notamment à "donner à la justice les moyens de lutter contre l'islamophobie et l'antisémitisme", "instaurer un commissariat à l'égalité avec un observatoire des discriminations", lancer "un plan de lutte contre les discriminations" ou encore à assurer la sécurité des lieux cultuels et culturels".
La signature LFI absente de la "charte" portée par Place Publique
Parallèlement, Raphaël Glucksmann, tête de liste aux européennes de la liste PS-Place publique, en conflit avec Jean-Luc Mélenchon et la direction de la France insoumise sur la question de l'antisémitisme, a publié sa propre charte. Le texte a été signé et relayé par le Parti Communiste, les Verts et le Parti Socialiste. Mais il n'a pas reçu le soutien de la France insoumise.
"Il y a une explosion de l'antisémitisme, chaque formation politique doit prendre ses engagements. Il y a un problème à gauche, et dans la perception de la gauche par l'opinion. Il faut prendre des engagements qui y répondent", a fait valoir Raphaël Glucksman auprès de l'AFP, fustigeant à nouveau les termes "d'antisémitisme résiduel" utilisés par Jean-Luc Mélenchon.
Le texte propose de "sanctionner immédiatement tout candidat ou élu proférant des propos antisémites ou relativisant l'antisémitisme", de "former les futurs élus à la lutte contre l'antisémitisme et toute forme de racisme", de s'engager pour la sécurisation des lieux de culte mais aussi de "lancer une commission d'enquête parlementaire" sur l'antisémitisme en France.
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