Les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale appellent à l'organisation d'"une grande marche civique" contre l'antisémitisme dimanche à Paris
Le président du Sénat, Gérard Larcher, et la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ont appelé mardi 7 novembre les sénateurs et députés à un rassemblement contre l'antisémitisme dimanche, a appris France Télévisions de source parlementaire. Dans une tribune publiée par Le Figaro, ils s'inquiètent de la montée de l'antisémitisme en France et donnent rendez-vous "tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République" pour un rassemblement entre le Palais-Bourbon et le palais du Luxembourg.
Cette "grande marche civique" est organisée après que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé, dimanche sur France 2, un bilan de 1 040 actes antisémites recensés en France depuis le 7 octobre, date du début de la guerre entre le Hamas et Israël. Son précédent bilan, le 31 octobre, faisait état de 857 signalements.
Le RN sera présent, LFI hésite
"Un sursaut s'impose, pour manifester clairement que la France n'accepte pas l'antisémitisme et que les Français ne se résignent pas, et ne se résigneront jamais à la fatalité des haines", écrivent les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale. Le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Yonathan Arfi, a apporté son "plein soutien à l'appel".
La leader du Rassemblement national, Marine Le Pen, et le président du parti, Jordan Bardella, se rendront à cette marche, a affirmé la formation d'extrême droite à l'AFP. "Je serai présent à cette marche, il faut que tous les républicains crient leur volonté de s'opposer avec la plus grande des énergies à cette résurgence, à cette montée d'un antisémitisme totalement insupportable", a aussi déclaré devant la presse à l'Assemblée le président des Républicains, Eric Ciotti.
De son côté, La France insoumise (LFI) n'a pas encore pris sa décision concernant une éventuelle participation, a déclaré mardi soir le coordinateur du mouvement Manuel Bompard sur franceinfo. Mais dans un tweet cinglant, le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, semble avoir tranché : "Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous", a-t-il lancé, dans une allusion aux bombardements israéliens sur Gaza.
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