Marche contre l’antisémitisme : par son absence, Emmanuel Macron peut manquer "une occasion de donner de la force" à la manifestation, estime le politologue Dorian Dreuil
"Cette séquence est forte, l’échange est très puissant, dans le contexte et avec ce que ça charge de symbole", estime tout d’abord le politicologue Dorian Dreuil, qui évoque "une occasion manquée de donner de la force, symbolique et politique, à cette marche".
"Ça va au-delà de la personne, ou de la culture militante d’Emmanuel Macron ou pas. Il y a deux choses. D’abord, de ne pas reléguer ce rassemblement à (…) banaliser ce rassemblement, et le deuxième enjeu, c’est qu’il y a une puissance symbolique dans la fonction du République qui descend dans une marche en soutien sur une cause. Ce n’est pas arrivé très souvent dans l’histoire de notre République", analyse Dorian Dreuil.
L’UNEF refuse de "franchir le cap"
De son côté, l’Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) ne participera pas à la marche. "On n’a jamais franchi le cap et on ne le franchira jamais de défiler et d’appeler à manifester avec l’extrême droite, surtout sur un sujet aussi important et avec un parti qui a été cofondé par des nazis et des collaborateurs", justifie Arthur Sabatier. Le syndicat étudiant défilera "la semaine prochaine" avec les organisations "qui luttent tellement contre l’antisémitisme". "On ne lutte pas contre l’antisémitisme avec l’antisémite", conclut le délégué général.
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