Mobilisation pro-palestinienne à Sciences-Po : "Une ligne rouge a été franchie", déplore la ministre de l'Enseignement supérieur
"Une ligne rouge a été franchie", déplore mercredi 13 mars sur franceinfo Sylvie Retailleau, la ministre de l'Enseignement supérieur, au lendemain d'un rassemblement pro-palestinien au sein de Sciences Po Paris où des propos à caractère antisémite ont été proférés selon des membres de l'Union des étudiants juifs de France.
La ministre annonce ce mercredi que deux actions ont été lancées en lien avec l'établissement. La première concerne une action disciplinaire ouverte à l'encontre de deux étudiants ayant interdit l'accès à un amphithéâtre à une troisième étudiante, en raison de sa confession juive selon les témoignages recueillis. Une enquête interne a été également ouverte par la direction de Sciences-Po Paris, "justifiée par cet acte et par l'envahissement sauvage de cet amphithéâtre".
"Une tolérance zéro"
Concernant les propos antisémites, des témoignages ont également été récoltés poussant le gouvernement à saisir le procureur de la République au titre de l'article 40. "Nous devons avoir des messages d'une grande fermeté par rapport à ces débordements", souligne Sylvie Retailleau. "La qualification des faits, dans un pays de droit, ce n'est que la justice qui peut le faire", ajoute-t-elle
La ministre s'est également de nouveau rendue sur place mercredi, aux côtés de Gabriel Attal. "Le Premier ministre, au niveau du Conseil d'administration, a demandé de réfléchir à des mesures de cadrage", précise Sylvie Retailleau quant aux futurs évènements qui se dérouleront au sein de Sciences-Po "pour suivre les principes de la République".
Une feuille de route et des chartes avec les associations doivent être mises en place par le futur administrateur provisoire, nommé prochainement après la démission de Mathias Vicherat. "L'établissement doit être un lieu de débat, mais dans des règles, suivant des lois et suivant les principes de la République", prévient la ministre qui souligne avoir écrit "dès le 7 octobre" à tous les présidents d'université pour éviter "cette dérive antisémite". "Nous redisons une tolérance zéro", conclut la ministre.
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