Reportage "Ce n'est pas la solution" : à Amsterdam, les habitants et les touristes sont sous le choc au lendemain des violences contre des supporters israéliens

Des fans du club de foot du Maccabi Tel-Aviv ont été violemment agressés après le match de Ligue Europa à Amsterdam, jeudi soir. Sur place, l'émotion est palpable.
Article rédigé par Marion Ferrère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La ville d'Amsterdam au lendemain des violences contre des supporters israéliens du Maccabi Tel-Aviv, le jeudi 7 novembre contre l'Ajax, en Ligue Europa. (SELMAN AKSUNGER / ANADOLU via AFP)

La ville d'Amsterdam est abasourdie, au lendemain des attaques antisémites qui se sont déroulées dans le centre-ville suite au match entre l'Ajax et le Maccabi Tel-Aviv. Dix personnes, des supporters du club israélien, ont été hospitalisées, tandis que 60 personnes ont été arrêtées. Ces heurts, dont les circonstances précises demeurent toujours floues, ont entraîné une vive émotion dans la capitale néerlandaise, où la population a du mal à réaliser le déchaînement de violence du jeudi 7 novembre au soir.

David Heilbron, représentant de la communauté juive d’Amsterdam, était dans le centre-ville jeudi soir pour célébrer une fête religieuse, une commémoration sous haute protection policière. Il a découvert les violences de la nuit le matin au réveil, son téléphone saturé d’appels par des membres de sa communauté. "Malheureusement, après le match, des personnes ont été poursuivies parce que juives. Ils étaient organisés. J'ai eu les informations et ça se voit sur les images. Je suis complètement choqué", dit-il à France Inter.

"J'ai entendu des gens frapper à chaque porte"

Julie, de passage à Amsterdam pour le travail, est également choquée. Son hôtel a été pris d’assaut jeudi soir par des supporters attaqués, venus se mettre en sécurité dans l’établissement. "J'étais dans ma chambre d'hôtel et j'ai entendu des gens frapper à chaque porte. Ils disaient des choses pour qu'on ouvre, mais je ne comprends pas l'allemand, puis j'ai entendu des explosions. D'habitude, je me sens en sécurité, mais cette nuit, c'était exceptionnel. La violence n'est pas la solution", assure-t-elle. 

L'incompréhension est également présente chez les touristes qui se baladent le long des célèbres canaux de la ville. "C'est déjà assez compliqué dans leur pays, si même quand ils en sortent on leur rappelle ce qu'il se passe là-bas... Peu importe le camp dans lequel on est, c'est triste", se désole Margaux, qui vient d'arriver de Belgique. 

Vendredi soir, pourtant, les rues d’Amsterdam sont remplies d’habitants et de touristes. "La vie doit continuer", disent-ils, ajoutant que "la violence ne doit pas gagner". Des renforts de police ont été annoncés, mais ils ne sont pour le moment pas visible dans les rues.

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