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Vel'd'Hiv : Mathilde Panot critique "un président qui rend honneur à Pétain" et provoque un tollé au sein de la classe politique

Des élus de la majorité et de l'alliance de la gauche ont déploré une comparaison "hasardeuse" de la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo
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La députée LFI Mathilde Panot à l'Assemblée nationale, le 6 juillet 2022. (BERTRAND GUAY / AFP)

Les propos de Mathilde Panot, la cheffe de file des députés LFI, suscitent la polémique. "Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vel'd'Hiv. Ne pas oublier ces crimes, aujourd'hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN", a écrit l'élue "insoumise" sur Twitter, samedi 16 juillet, provoquant l'indignation dans la classe politique.

En 2018, Emmanuel Macron avait qualifié Pétain de "grand soldat", estimant que le maréchal avait ensuite "conduit des choix funestes" lors de la Seconde Guerre mondiale. Le chef de l'Etat commémore par ailleurs, dimanche après-midi, à Pithiviers (Loiret), le 80e anniversaire de la rafle du Vel'd'Hiv en inaugurant, en compagnie de rescapés, un nouveau lieu de mémoire dans l'ancienne gare de la ville. Une cérémonie à laquelle des élus du Rassemblement national ont aussi été invités, par tradition républicaine, d'après l'Elysée.

Reste que la comparaison de Mathilde Panot a vivement fait réagir au sein de la majorité notamment. "C'est indigne de la mémoire des victimes, c’est une fille d’enfants cachés qui vous le dit", a ainsi l'ancienne ministre de l'Ecologie Elisabeth Wargon. "Au-delà de la honte. On n'ose y croire. Retirez ce message et présentez vos excuses à la France, vite", a demandé Clément Beaune, le ministre délégué chargé des Transports.

Des critiques aussi au sein de la Nupes

Dans le reste de la classe politique aussi, les mots de Mathilde Panot ont choqué. "Outrance, indécence, ignorance, La France insoumise franchit chaque jour davantage la ligne rouge qui la rapproche du précipice", a commenté Sébastien Chenu, député RN et vice-président de l'Assemblée nationale.

Les propos de la président du groupe LFI à l'Assemblée ont également été jugés maladroits, y compris au sein de la Nupes. "Quand on s'offusque légitimement des équivalences hasardeuses et injurieuses, on s'abstient soi-même d’y céder", a regretté le député socialiste Jérôme Guedj, estimant que "produire de la polémique dessert la cause".

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