: Appel à témoignages Allocations chômage, RSA, minimum vieillesse… Vous ne demandez pas de prestations sociales auxquelles vous avez peut-être droit ? Racontez-nous

Un homme âgé qui n'a jamais entendu parler du minimum vieillesse, une étudiante qui pense que sa situation précaire est transitoire, des intérimaires qui ignorent leurs droits aux allocations chômage… Les raisons qui expliquent le non-recours aux prestations sociales sont nombreuses. Entre méconnaissance du système et complexité des démarches, il s'agit même d'un phénomène massif. En 2016, la moitié des personnes éligibles au minimum vieillesse n'y recouraient pas, selon une étude de la Drees, le service statistique du ministère des Solidarités et de la Santé, datant de 2022. C'était également le cas d'une personne sur trois parmi celles éligibles au revenu de solidarité active (RSA), d'après une autre étude de la Drees, parue la même année.

Une expérimentation lancée cet été

Ce phénomène "aggrave le sentiment de galère vécue au quotidien" et "empêche de prévenir le basculement vers la pauvreté", a estimé Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités, fin avril. Pour lutter contre la situation, le gouvernement lance une expérimentation de trois ans dans une dizaine de zones. Dès cet été, ces "territoires zéro non-recours" vont tenter de détecter les usagers éligibles qui ne perçoivent pas le RSA, les allocations logement et la prime d'activité. Une automatisation partielle des démarches y interviendra mi-2024, avant d'être généralisée en 2025.

Vous ne percevez pas une prestation sociale (allocations chômage, RSA, minimum vieillesse, allocations logement, prime d'activité, bourses scolaires...) à laquelle vous avez pourtant droit ? Vous pensez peut-être ne pas y avoir droit malgré une situation économique incertaine ? Les démarches vous semblent trop longues et compliquées pour des sommes modestes ? Qu'il s'agisse d'un choix personnel ou d'un résultat indépendant de votre volonté, n'hésitez pas à nous apporter votre témoignage en remplissant le formulaire ci-dessous. Votre parole pourra être anonymisée. N'oubliez pas de laisser vos coordonnées, afin que nos journalistes puissent vous recontacter.