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Appels au 115 : de plus en plus de femmes seules recherchent un hébergement d'urgence

Le 115, numéro d'urgence des SDF, a publié son "baromètre" lundi 2 mai.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un SDF dort rue de Rivoli, à Paris, le 2 avril 2015. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Le 115, numéro d'urgence des SDF, a reçu cet hiver moins d'appels, mais davantage de demandes émanant de femmes seules. Et ce service note par ailleurs une hausse des besoins de "prestations de survie", selon son "baromètre" publié lundi 2 mai. L'étude porte sur Paris et sur 45 départements français. Au cours de l'hiver 2015, plus de 65 000 personnes ont appelé le 115 pour être hébergées.

S'il y a effectivement une légère baisse (4%) à la fois du nombre de demandes et du nombre de personnes qui le sollicitent, le "taux de non-attribution" – comprendre les SDF à qui le 115 n'a pu trouver une place d'hébergement – reste, lui, identique et très élevé (57%) d'un hiver à l'autre, relève la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars), en charge du baromètre.

"On est toujours dans une situation d'échec"

Il ne s'agit donc pas là "d'un recul de la précarité, ni d'une meilleure prise en charge des personnes""Moins d'une personne sur deux reste sans abri la nuit, on est toujours dans une situation d'échec", commente ainsi Florent Guéguen, directeur général de la Fnars.

En cause : le manque de places dans les structures d'accueil. D'autant que dans 80% des cas, la solution apportée ne dure qu'une nuit. Et la Fnars de s'alarmer : "A la précarité de l'offre s'ajoute donc une discontinuité de la réponse, contraignant les personnes à renouveler leur demande, sans garantie d'être hébergées."

"La mixité est très difficile"

Autre point préoccupant : la proportion, en hausse, des femmes seules, parmi les sans-abri qui contactent le 115. Elles sont près de 7 500 à avoir demandé à être hébergées cet hiver, soit 11% du public. Un chiffre en hausse de 13% alors que les demandes baissent chez les autres catégories (hommes seuls ou familles). Les femmes seules sont en outre plus jeunes que la population générale qui sollicite le 115, avec 28% de 18-24 ans contre 16% au total. 

"Le public traditionnel à la rue est en train d'évoluer, ce n'est plus le modèle classique de l'homme seul, isolé, vieillissant...", explique Florent Guéguen pour qui le parc d'accueil est "inadapté, conçu pour des hommes seuls. Et la mixité reste très difficile"Les femmes seules, public "le plus fragile", parfois déjà "victimes de violences conjuguales", doivent avoir "des centres dédiés", selon le responsable.

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