Après l’assassinat de son fils, une mère dénonce l'indifférence face à la "violence ordinaire"
"Je suis une mère qui vient de perdre dans des conditions atroces son fils Adrien. Ce qui lui est arrivé aurait pu arriver à un autre enfant et une autre mère aurait pu écrire ces mots." C'est le début de la lettre de Yamina Debray, qu’elle adresse aux candidats aux élections régionales. Des candidats trop indifférents à la violence ordinaire qui règne dans les banlieues, selon elle.
Son fils Adrien est mort le 13 janvier dernier, alors qu’il s’était rendu à Sannois dans le Val d’Oise pour prêter main forte à un copain qui disait avoir des ennuis. Agressé par une bande, à coup de batte de base-ball et de club de golf, il meurt des suites de ses blessures.
_ Cinq jeunes hommes âgés de 19 à 21 ans ont été interpellés quelques jours plus tard, mais l’affaire reste confidentielle. Aucun homme politique ne s’est exprimé après la mort d’Adrien, regrette Yamina Debray.
Adrien n’était ni une oie blanche, ni un voyou, explique sa mère C’était un gosse de la banlieue ordinaire, "celle qui n'intéresse personne". Yamina Debray aurait aimé que la mort de son fils serve au moins à faire prendre conscience de la violence diffuse qui s'exerce dans les quartiers. "Si Adrien est mort, c'est que notre sécurité n'est pas à la hauteur de vos promesses passées".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.