Défense européenne: "Vous avez beaucoup de crises sur lesquelles l’Otan n’est pas compétente", estime Sébastien Lecornu
"Notre Europe est mortelle", a indiqué Emmanuel Macron lors de son discours à La Sorbonne, jeudi 25 avril, où il a évoqué à plusieurs reprises le mot "puissance". "Les risques d’insécurité sont bien là, avec tous les défis que nous posent la Russie, l’Iran, les proliférations nucléaires, le terrorisme qui n’a pas disparu, les contestations d’espaces nouveaux, les fonds sous-marins, la militarisation de l’espace, les menaces cyber", énumère Sébastien Lecornu, ministre des Armées, invité des "4 Vérités" de France 2, vendredi 26 avril.
Force de réaction rapide européenne : "On doit pouvoir la monter très rapidement"
Le président de la République a évoque son désir de "préférence européenne" pour les achats de défense. "Beaucoup de capitales européennes achètent à Washington parce qu’elles sont dans la promesse de la part des États-Unis qu’ils viendront les protéger, y compris avec un non-dit qu’est le parapluie nucléaire américain", précise Sébastien Lecornu.
Emmanuel Macron a parlé d’une force de réaction rapide qui pourrait atteindre 5 000 hommes. "Vous avez beaucoup de crises sur lesquelles l’Otan n’est pas compétente, et sur lesquelles la France, souvent, mène des opérations seules", insiste Sébastien Lecornu, prenant en exemple la crise au Soudan, et le rapatriement de citoyens européens. "Cette force-là, qui permet par exemple de faire de la mise en sécurité de ressortissants européens, on doit pouvoir la monter très rapidement", ajoute-t-il.
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