La France et l'Allemagne signent un accord pour la création d'un char, signe de leur "confiance mutuelle"
C’est une illustration concrète de la "défense européenne crédible" qu’évoquait, jeudi 25 avril, le président de la République Emmanuel Macron à La Sorbonne. Les ministres français et allemand de la Défense ont signé, vendredi 26 avril, un accord pour la première phase du MGCS - un acronyme pour évoquer le char du futur.
L'accord signé vendredi matin prévoit une répartition à 50/50, financés à parts égales par Paris et Berlin, mais aussi dans l'exécution. Huit piliers sur les armes ou encore les systèmes de communication embarqués ont été définis.
C'est le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, qui s'en chargera : "Sur tel aspect, très franchement, on voit bien que des entreprises allemandes et françaises peuvent le faire ensemble, co-lead. Sur tel ou tel pilier, des leaderships peuvent être purement nationaux, en fonction de l'expérience industrielle ou tout simplement du degré de maturité des technologies présentes de chacun des côtés de nos frontières."
"Une rupture technologique"
L'accord signé est un jalon central, insiste son homologue allemand Boris Pistorius : "Nous voulons faire du MGCS une rupture technologique, signe de notre confiance mutuelle. Cet axe franco-allemand a la capacité de lancer de nouvelles dynamiques européennes dans l'industrie de défense." Prochaine étape, la négociation des contrats avec les industriels engagés sur le projet d'ici la fin de l'année. Un calendrier particulièrement ambitieux mais qui doit permettre le début de la conception d'un préprototype attendu vers 2030, avant l'arrivée sur les terrains du fameux char franco-allemand prévu pour 2040.
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