Barbe, tatouages, piercings... La police nationale autorise officiellement les looks moins barbants
Une note de la direction générale de la police nationale diffusée vendredi précise les conditions en matière de port de la barbe et des tatouages. Des pratiques admises mais pas réglementées jusqu'ici.
Finis les looks rasoir ? Les policiers peuvent officiellement porter la barbe, à condition qu'elle soit "courte, soignée et entretenue", et se faire tatouer. Une note de la direction générale de la police nationale (DGPN) diffusée vendredi 12 janvier vient mettre un terme au flou réglementaire autour du port de la barbe et des tatouages, régulièrement dénoncé par les syndicats. En 2015, la décision d'autoriser barbe et tatouages sous certaines conditions avait en effet été annoncée mais jamais mise en place.
"Il y avait depuis une tolérance en fonction des chefs de service", fait remarquer une source policière auprès de l'AFP. Mais aussi, dans certains cas, "des pressions hiérarchiques", relève le secrétaire général de l'Unsa-Police, Philippe Capon. "Tout en gardant une présentation correcte, cela permet aux policiers d'évoluer comme le reste de la société. C'est une tendance mode dans la société française. Et la société, les policiers en sont issus", se félicite le syndicaliste. Voici le détail des consignes contenues dans le document de la DGPN, que franceinfo a pu consulter.
Coupes de cheveux et barbes
Selon cette note du directeur général de la police nationale, "la coupe de cheveux, les moustaches ou la barbe doivent demeurer courtes, soignées et entretenues, sans fantaisie, compatibles avec le port des coiffes de service". Autre restriction : "le port de la barbe ou des favoris ne pourra être autorisé lors de l'utilisation des équipements spéciaux de la tenue NRBC (nucléaire, radiologique, biologique ou chimique)", sauf entraînements et exercices.
Tatouages
Concernant les tatouages potentiellement visibles, comme sur les avant-bras, ils sont tolérés mais devront être masqués. Les tatouages manifestant une appartenance "à une organisation politique, syndicale, confessionnelle ou associative ou s'ils portent atteinte aux valeurs fondamentales de la nation" restent interdits.
Piercings
"Enfin, le port de bjoux, tels que les anneaux, piercings, pierres précieuses et métaux incrustés, ou implants sous la peau est interdit, en raison du danger qu'il représente pour le fonctionnaire en cas d'intervention nécessitant l'emploi de la force", précise la note de la DGPN.
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