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Benoist Apparu appelle à la "mobilisation générale" pour Châlons

C'est habillé en treillis que le maire de Châlons-en-Champagne apparaît dans une publicité, ainsi que sur une page Facebook, aux côtés du président de l'agglomération, du conseiller général et du président de la CCI, pour un appel solennel au chef de l'Etat. Appel à sauver les garnisons de la ville, qui comptent 1.200 militaires - ce qui avec leur famille représente 3.000 habitants.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Mobilisation générale pour Châlons-en-Champagne © DR)

Le visage fermé, face à l'objectif, habillé en militaire - treillis, rangers - voici comment les élus et décideurs de Châlons-en-Champagne interpellent le président de la République pour défendre la présence militaire dans leur ville. Une page de publicité est parue ce vendredi dans le journal Le Monde , une autre est prévue samedi dans le journal régional L'Union-L'Ardennais . Et une page Facebook a été publiée, sobrement intitulée "Mobilisation générale", rien de moins...

Ont donc pris la pose Benoist Apparu, député-maire de Châlons, Bruno Bourg-Broc, le président de l'agglomération, le conseiller général PS Rudy Namur et le président de la CCI Michel Gobillot. 

"Nous voulons alerter les décideurs avant la mise en oeuvre de la loi de programmation militaire prévue fin juillet car les risques pour Châlons sont réels, et pour nous la présence des militaires est essentielle ", peut-on lire en préambule de cette mobilisation.

3.000 habitants concernés

"Nous nous mobilisons pour que nos 1.200 civils et militaires, qui travaillent actuellement au sein de l'état-major de la 1ère Brigade mécanisée ou au sein du 1er Régiment d'artillerie de marine restent à Châlons, notre ville, qui a déjà perdu en 25 ans 55 % de ses effectifs militaires" . 3.000 habitants sont directement concernés, soit 6,5% de la population de la ville.

Argument imparable : "Nous ne comprendrions pas que l’Etat abandonne des terrains et des bâtiments militaires (83 hectares) qu’il ne pourra pas vendre dans nos villes, alors même qu’ils seraient une véritable opportunité et une bouffée d’air dans les villes du Sud et du Grand Ouest qui, elles, ont un grand besoin de foncier pour construire des logements"

Voilà qui mérite en tout cas un sous-titre : la Loi de programmation militaire a prévu de supprimer 34.500 postes en six ans, qui viennent s'ajouter aux 45.000 déjà supprimés au cours de la précédente loi.

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