BHV Rivoli : les salariés ont dit non au travail dominical
Le BHV de la rue de Rivoli à Paris, situé dans l'une des zones touristiques internationales, aurait pu ouvrir tous les dimanches, en vertu de la loi Macron. Mais les salariés se sont prononcés contre dimanche. Il ont principalement contesté les conditions d'application de la loi comme l'explique Florine Biais, déléguée syndicale CGT au BHV Rivoli : "la direction proposait les cinq premiers dimanches payés double, avec un repos compensateur. Du 5ème dimanche au 15ème, c'était juste payé double. Il n'y avait plus le repos compensateur. Et du 16ème dimanche au 52ème, c'était majoré à 50%."
"Les salariés n'avaient pas l'intention de se projeter sur 52 dimanches", a ajouté la déléguée syndicale. "C'est un message aux patrons du commerce qui dit que ce n'est pas vrai quand ils disent que les gens ne sont pas intéressés et n'ont pas tant envie de travailler que cela."
De son côté, Karl Ghazi, secrétaire de la CGT commerce de Paris, est satisfait du résultat de cette consultation. "On partait plutôt avec un oui largement favori. Mais la campagne qui nous a permis d'exposer nos arguments a fini par retourner la situation".
Tout comme Florine Biais, il rappelle que c'est "un signal important envoyé aux autres grands magasins" . Il fait remarquer que les syndicats et les employés sont ainsi sur la même vision vis-à-vis du travail du dimanche.
"Proposer des conditions très attractives pour la totalité des salariés "
Claude Boulle, le président de l'union des commerçants du centre-ville, a lui dénoncé le fait qu'étaient appelées à voter des personnes qui n'étaient pas concernées par le travail dominical. "On a fait voter des gens qui n'avaient pas à se prononcer, notamment des salariés de la démonstration et des sous-traitants qui ne sont pas concernés par ces accords. De ce fait, je comprends qu'ils ne puissent pas à être favorables à des projets qui ne les concernent pas."
Faisant acte du choix des employés du BHV, il a renvoyé à "la négociation sociale au niveau de la branche". "Nous allons proposer des conditions très attractives pour la totalité des salariés, qui travaillent déjà et ceux qui seront embauchés." Des embauches qui pourraient dépasser le millier d'emplois.
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