Chirurgie de l'obésité : des opérations à risque
En France, 1 adulte sur 5 serait concerné par l'obésité avec comme conséquence des pathologies multiples qui entraînent des opérations chirurgicales. Mais ces dernières ne sont pas sans risques.
Il y a quatre ans, une jeune femme que France 2 a suivie a été opérée pour traiter une obésité très importante. Elle a perdu 40 kg, mais depuis un an, elle souffre d'effets secondaires éprouvants, le jour comme la nuit. "Dès que je m'allonge, je m'étouffe", explique-t-elle à son médecin, le professeur Jean-Luc Bouillot, chirurgien viscéral à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne (Hauts-de-Seine). Des complications courantes après une gastrectomie : l'ablation des deux tiers de l'estomac, qui oblige à n'avaler que d'infimes quantités de nourriture. Une chirurgie irréversible qui est la plus courante parmi les 60 000 opérations pratiquées chaque année.
Des conditions strictes
Pour vivre normalement, la jeune femme a besoin d'une deuxième opération, réversible cette fois-ci : le court-circuit gastrique. Le bas de l’œsophage et une petite poche du haut de l'estomac seront raccordés directement à l'intestin grêle. Là encore, très peu d'aliments pourront passer et en plus ils seront mal absorbés. En France, les critères de la chirurgie bariatrique sont stricts. Elle concerne l'obésité sévère et elle doit être un dernier recours après six mois de suivi médical sans résultats. De plus, le patient opéré doit être suivi toute sa vie. Mais certains médecins ne respectent pas toutes ces conditions.
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