Continental : les salariés licenciés attendent la décision des prud'hommes
En 2008, la crise qui frappe l'ensemble de la filière automobile n'épargne pas la
société Continental. Elle se retrouve avec une capacité de
production trop élevée en Europe de l'Ouest. C'est ainsi que les avocats de Continental ont justifié devant le conseil des prud'hommes de Compiègne la décision prise en 2010 de fermer son usine de Clairoix dans
l'Oise et de supprimer 1.200 postes.
La direction de Continental France attend donc la décision du conseil de prud'hommes "avec
sérénité " puisqu'elle estime avoir "démontré (...) que la décision
de fermer ce site était nécessaire à la sauvegarde de la compétitivité "
de la division dont elle dépendait.
Mais cet argument est contesté par les défenseurs des salariés.
Selon Marie-Laure Dufresne Castets, l'une des anciennes salariés,
"il n'y a pas de motif économique. Continental se porte très bien ".
Quelque
700 personnes ont donc décidé en février dernier de réclamer
l'invalidation de leur licenciement, pour absence de motif
économique. Et en dommages et intérêts, l'équivalent de deux à quatre ans de
salaire chacun.
Le 14
février dernier, 22 anciens salariés protégés ont vu leur licenciement annulé
pour "défaut de motif économique" , par le tribunal
administratif d'Amiens. Xavier Mathieu, le représentant CGT, espère que la décision du conseil des
prud'hommes "sera la même" vendredi. Mais contrairement
à la décision de ce tribunal, un tel choix ne
devrait pas permetttre une réintégration des salariés.
Enfin après la décision du conseil des prud'hommes de Compiègne, ce vendredi matin,
la partie perdante aura encore la possibilité de faire appel, avant le dernier
recours : un pourvoi en cassation.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.