Dammartin : Michel Catalano raconte "un après un peu compliqué"
Le 9 janvier 2015, le patron de l'imprimerie CTD de Dammartin-en-Goël est pris en otage par les frères Kouachi dans son imprimerie. Un mois après, le traumatisme est toujours là. "Je ne dors pas beaucoup, c’est un après qui est un peu compliqué parce que j’ai su, pendant cette journée, tenir, mais aujourd’hui ce n’est pas si simple. Grâce à la solidarité autour de moi, j’espère pouvoir redémarrer mon entreprise et cela permettra de passer à autre chose. "
Michel Catalano était d'une nature plutôt optimiste. Maintenant il voit maintenant les choses différemment : "Je vois toujours les mauvais scénarios. Et si, et si, cela va prendre un certain temps pour que je puisse mettre un pansement sur chaque plaie, j’y travaille, mais cela peut prendre un certain temps. " Autre conséquence, il n'écoute plus les informations : "J’écoutais la radio tout le temps, les infos toute la journée. Depuis, je ne peux pas, cela me rappelle tous ces souvenirs. "
Un traumatisme commun
Cette prise d'otage n'a pas seulement bouleversé Michel Catalano. D'autres personnes ont également été touchées, et plus qu'elles ne pouvaient l'imaginer car pour elles cela ne pouvait pas leur arriver, cela n'était pas possible. Ces événements les ont profondément changées, mais malgré tout Michel Catalano, comme d'autres, se force à vivre une vie identique à la précédente. "Je sors, je vois du monde, je n’ai pas de peur du monde qui m’entoure. "
Une aide psychologique
Une cellule psychologique a été mise en place, mais tout le monde ne s'y est pas rendu. Michel Catalano fait partie de ceux qui ont éprouvé le besoin d'en bénéficier. "Sans le suivi des psychologues, je ne pourrais pas faire tout ce que je fais aujourd’hui. On me donne le mécanisme pour panser mes plaies. "
A l'aide des psychologues s'ajoutent celle de sa famille et celle de nombreux anonymes. Michel Catalano a reçu de nombreux témoignages de toutes la France. "Cela a été indispensable pour me remettre debout. J’ai reçu des lettres du monde entier. Tous ces mots de soutiens étaient tellement émouvants. J’en reçois encore beaucoup aujourd’hui. "
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