De nouveaux matériels pour faire face aux terroristes
Le ministre de l’Intérieur était ce vendredi aux côtés de gendarmes puis de policiers. Il a détaillé ses instructions concernant les nouveaux équipements fonctionnaires, en précisant que la "politique de renforcement " de leurs moyens par le gouvernement, depuis les attentats, était "massif et unique en Europe ".
Une démonstration grandeur nature
Les forces de l'ordre ont fait la démonstration de leurs nouveaux équipements face à de potentiels terroristes tout de noir vêtus et puissamment armés semant la terreur dans une fête de quartier.
Les policiers et gendarmes sont notamment progressivement dotés de puissants fusils HK G36, jusque-là réservés aux seules unités d'élite, et de pistolets à impulsion électrique LBD. Des armes pour les "primo-intervenants" : brigades anticriminalité (BAC) de la police et pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie, susceptibles d'être les premiers sur les lieux d'un attentat type "tuerie de masse", comme ceux du 13 novembre 2015, particulièrement au Bataclan.
Le soir du 13 novembre a marqué un tournant
Le soir des attaques terroristes de novembre, deux fonctionnaires étaient parvenus à pénétrer dans le Bataclan et avaient réussi à tuer un des djihadistes. Une intervention primordiale, qui a sans doute sauvé un grand nombre de vie. Mais une intervention avec les moyens du bord.
Première piste d’amélioration : la proximité. Bernard Cazeneuve a répété que les forces d'intervention, GIGN, Raid ou BRI, doivent être "rapides " et "situées à 20 minutes de distance " de n'importe quel point du territoire.
Un plan à 17 millions d’euros
Le plan antiterroriste de Bernard Cazeneuve sera présenté "dans une quinzaine de jours " lors d'un exercice commun GIGN/Raid.
Il prévoit la dotation de fusils d'assaut, casques et visières balistiques, gilets pare-balles, boucliers résistant aux balles de kalachnikov. Pour un montant estimé à 17 millions d'euros.
Des armes destinées à parer toute tuerie de masse mais aussi le grand banditisme comme le braquage de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) en octobre 2015 où un policier avait été très grièvement blessé.
Le ministre de l’Intérieur a également annoncé 300 nouveaux véhicules d'ici fin juin pour remplacer ceux hors d'âge.
Stopper la guerre des polices
Le ministre de l’Intérieur entend aussi faire cesser une "guerre des polices" qui couve parmi les forces d'élite et qui oppose régulièrement le Raid, la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la police et le GIGN de la gendarmerie.
"Il faut que les cloisons tombent ", a dit le ministre à Reims, "que les chapelles se parlent ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.