Deux millions de salariés concernés par une surtaxe sur les retraites-chapeaux
Les salariés qui bénéficient d'une retraite supplémentaire d'entreprise, communément appelée retraite-chapeau, sont doublement imposés : d'abord sur le revenu, puis sur la pension de retraite elle-même à hauteur de 7 à 14 % selon le niveau de cette pension. Cette surtaxe correspond à l'idée communément admise que les bénéficiaires des retraites-chapeaux sont des nantis.
Or, le profil de ces salariés n'est pas celui des patrons du CAC40 aux salaires exhorbitants : la rente moyenne des retraites supplémentaires d'entreprise tourne autour de 470 euros mensuels.
Jusqu'à fin 2010, la surtaxe sur les retraites-chapeaux ne concernait que les rentes supérieures à 500 euros par mois. Or, dans la loi de finance de la Sécurité sociale applicable au 1er janvier 2011, le seuil est abaissé à 400 euros mensuels. François Bellanger, vice-président de l'ADRESE (Association de défense des retraites supplémentaires d'entreprise), dénonce une "injustice". Car "cette taxe visait les excès commis par un certain nombre de grands dirigeants d'entreprise. Et là, on l'applique à deux millions de personnes, dont 200.000 retraités. Il y a une énorme erreur de cible", explique François Bellanger.
Selon l'ADRESE, qui publie aujourd'hui une étude sur le sujet, l'application de ce dispositif pourrait aboutir à une réduction nette du pouvoir d'achat de 14 %.
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