Crack à Paris : "On n'a pas d'annonce concernant des dispositifs supplémentaires pour gérer la situation dans l'après évacuation", regrette Médecins du Monde
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mercredi que "1 000 policiers" sont mobilisés pour procéder "au démantèlement définitif campement du crack du square Forceval", dans le 19e arrondissement de Paris.
"On n'a pas d'annonce concernant des dispositifs supplémentaires pour gérer la situation dans l'après évacuation", a regretté mercredi 5 octobre sur franceinfo Marie Debrus, référente à Médecins du Monde pour la réduction des risques liés aux usages de drogues. À Paris, le square Forceval – le camp de consommateurs de crack dans le 19e arrondissement – a été évacué tôt dans la matinée par la police.
"On est favorable à une disparition des scènes ouvertes à la consommation de drogue. Celle-ci était orchestrée par les pouvoirs publics et les conditions étaient vraiment dramatiques d'un point de vue sanitaire, avec beaucoup de violences." L'opération de ce mercredi matin "était une opération de police donc le volet sanitaire et médico-social était peu développé."
Tous les consommateurs du campement n'étaient pas sur place
Une partie des personnes évacuées vont être orientées vers "des opérateurs et vont pouvoir être hébergées. D'autres seront mis en centre de rétention administrative. Le problème, c'est que là il n'y avait qu'une partie des personnes." Donc, certains "vont continuer de consommer dans la rue, dans des halls d'immeuble, dans le métro, le parking. Il faut faire des espaces de repos, de consommation sécurisés, des lieux d'hébergement adaptés."
Marie Debrus pointe un "blocage politique. Le ministre de la Santé est absent des débats, on ne l'entend pas. Toutes les annonces faites sur ce camp le sont par le préfet ou monsieur Darmanin". L'association Médecins du monde "attend des prises de parole de François Braun pour savoir ce qu'il en est des dispositifs adoptés dans le plan de financement de la Sécurité sociale l'année dernière".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.