Drogues : quand leur consommation explose dans les campagnes
Derrière le décor bucolique, éloigné des grandes villes, se cache une sombre réalité. Comment la cocaïne, l’héroïne, le crack se sont-ils répandus dans les campagnes ? Laurent (le prénom a été changé), consomme de la cocaïne et de l’héroïne. Il y a encore quelques mois, c'était jusqu'à 10 g par jour. À 44 ans, il vit dans une petite commune près de Saumur. Sa vie a basculé après son divorce. En zone rurale, la drogue est devenue moins chère : 50 euros le gramme de cocaïne contre 120 avant selon lui. Elle est aussi très accessible : "c’est pareil que d'aller au magasin: le super U il est à 2 km la drogue elle est plus proche que ça", témoigne-t-il.
Un an de prison et 3 700 euros d’amende
La facilité à se fournir a été constatée sur place par nos journalistes. Une messagerie cryptée les redirige vers une annonce qui propose une vente de cocaïne discrète et rapide. Sa consommation peut entraîner jusqu’à un an de prison et 3 700 euros d’amende. Face à l’ampleur de phénomène, des pharmacies sont mises à contribution pour distribuer des seringues et du matériel propre. En effet chaque piqûre, chaque sniff représente un risque de maladie. À Baugé (Maine-et-Loire, il y a seulement 4 000 habitants. Pourtant, 4 500 kits d’injection ont été distribués par les pharmaciens l’an dernier.
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