Narcotrafic : "On fait toutes ces annonces, mais avec quoi ? Les caisses de l'État sont vides", réagit le syndicat policier Alliance

"Vous ne pouvez pas annoncer une telle cause avec de très bonnes mesures annoncées par monsieur Retailleau notamment, et ne pas avoir un budget conséquent qui va avec", tranche le président du syndicat Fabien Vanhemelryck, au micro de franceinfo vendredi.
Article rédigé par franceinfo
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Le président du syndicat Alliance Police nationale, Fabien Vanhemelryck, le 18 janvier 2024 à Paris. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

"On fait toutes ces annonces, mais avec quoi ? Les caisses de l'État sont vides", s'est désolé Fabien Vanhemelryck au micro de franceinfo vendredi 8 novembre. Le président du syndicat Alliance Police nationale était à Marseille pour entendre les mesures du ministre de l'Intérieur et du ministre de la Justice afin de lutter contre le crime organisé lié aux stupéfiants.

Renforcement des équipes de lutte contre la criminalité organisée, renforcement des effectifs dans certains parquets dont celui de Marseille, mesures spécifiques pour les mineurs, davantage de coopération internationale… "Les mesures de manière générale sont plutôt très bonnes et elles vont dans le bon sens, approuve Fabien Vanhemelryck. "Se calquer sur l'antiterrorisme, je crois que c'est des choses qu'il faut faire et notamment travailler de la même façon pour le crime organisé, le gel des avoirs des uns et des autres du patrimoine…", liste le président du syndicat Alliance Police nationale. 

Le ministère de l'Intérieur "déjà en difficulté"

"Ce qui me dérange, nuance-t-il, c'est qu'on fait toutes ces annonces, mais avec quoi ? Les caisses de l'État sont vides et le ministère de l'Intérieur est déjà en difficulté parce qu'il cherche déjà à faire des économies. Vous ne pouvez pas annoncer une telle cause avec de très bonnes mesures annoncées par monsieur Retailleau notamment, et ne pas avoir un budget conséquent qui va avec."

Fabien Vanhemelryck reste donc prudent, il attend de voir les mesures annoncées officiellement vendredi être mises en place, "le pouvoir décisionnaire étant entre les mains de monsieur Barnier, voire de monsieur Macron", estime-t-il.

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