Près de 45 tonnes de cocaïne déjà saisies en 2024, le double de 2023
Plus de trafic ou plus de saisies ? Près de 45 tonnes de cocaïne ont déjà été saisies en 2024, soit le double des saisies de 2023, a indiqué mercredi 20 novembre Louis Laugier, le nouveau Directeur général de la police nationale (DGPN), qui était auditionné devant la commission des Lois du Sénat.
Sur les dix premiers mois de l'année, "44,8 tonnes" de cocaïne ont ainsi été saisies par les services français chargés de la lutte contre le trafic de stupéfiants, contre 23,2 tonnes sur l'ensemble de l'année 2023, a précisé Louis Laugier, ajoutant que les saisies de "nouvelles drogues" sont "également en forte hausse" par rapport à 2023, a-t-il ajouté, citant notamment une augmentation de "33% pour les amphétamines et méthamphétamines".
Impossible de contrôler toute la marchandise
Les principaux points d'entrée de la cocaïne en France et en Europe, ce sont les ports : Anvers en Belgique, Rotterdam aux Pays-Bas, mais aussi le port du Havre, où les saisies ne cessent d'augmenter.
En mars dernier par exemple, plus de deux tonnes et demie de cocaïne ont été découvertes dans des caisses de déménagement qui se trouvaient dans un conteneur. Une "très belle saisie", mais le nouveau patron de la police le reconnaît : il est impossible de contrôler toute la marchandise qui arrive par voie maritime. Et c'est justement la route privilégiée par les producteurs de cocaïne sud-américains.
En Colombie, un kilo de poudre blanche revient à environ 1500 euros, pour être ensuite revendu 30 000 euros en France. Un gain financier énorme pour les cartels, qui explique ce fameux "tsunami blanc" sur notre territoire où les saisies ont été multipliées par cinq en dix ans. Après le cannabis, la cocaïne est la deuxième drogue la plus consommée en France.
Par ailleurs, Louis Laugier relève, sur le premier semestre 2024, une baisse du nombre de victimes de règlements de comptes, avec 43 morts en 2024, contre 72 sur la même période de l'année 2023. "80 à 90% de ces règlements de comptes sont liés aux trafics", a-t-il précisé. La police a interpellé "plus de 18 100 trafiquants en 2023" et "déjà 17 300 sur les dix premiers mois de l'année 2024", détaillant qu'au 10 septembre 2024, "plus de 16 100 opérations" visant au démantèlement de points de deal avaient été conduites par la police nationale.
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