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Une cinquantaine d'élus réclament dans une tribune un "plan national" contre le trafic de drogue

"Plus de soixante-dix victimes liées au trafic de drogue ont déjà été recensées par le ministère de l'Intérieur depuis début 2023", affirment ces élus, parmi lesquels Martine Aubry, Christian Estrosi et Benoît Payan.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Christian Estrosi, le maire de Nice, lors des journées parlementaires du groupe Horizons, le 15 septembre 2023, à Angers (Maine-et-Loire). (FREDERIC PETRY / HANS LUCAS / AFP)

Un collectif d'une cinquantaine d'élus, dont la maire de Lille, Martine Aubry, le maire de Nice, Christian Estrosi, et le maire de Marseille, Benoît Payan, appellent à "un plan national et européen" contre le trafic de drogue, dans une tribune publiée jeudi 21 septembre dans Le Monde. "Il n'y a pas un mois au cours duquel l'actualité n'est pas rythmée par des faits divers sur fond de trafic de stupéfiants", soulignent les élus, réunis au sein de l'association France urbaine.

"Ce fléau n'est plus spécifique à certaines grandes villes", écrivent-ils, affirmant que "plus de 70 victimes liées au trafic de drogue ont déjà été recensées par le ministère de l'Intérieur depuis début 2023". Les élus proposent cinq mesures pour lutter contre le trafic de stupéfiants, pour des "plans nationaux et locaux (...) plus concrets et plus efficaces". Ils appellent ainsi à "lancer un véritable plan national et européen", "généraliser les enquêtes sur le patrimoine et s'attaquer pleinement au portefeuille des trafiquants", mais aussi à "accompagner davantage les collectivités et généraliser les expérimentations".

"On ne doit pas choisir entre prévention, éducation et fermeté"

Le collectif demande aussi plus de moyens et souhaite "territorialiser davantage les moyens de la justice en fonction de la pression démographique et du nombre de délits constatés". Ils lancent enfin un appel à "une politique de santé publique pérenne" qui ferait "chuter la demande". "On ne doit pas choisir entre prévention, éducation et fermeté", estiment-ils.

"Depuis de nombreux mois, nous alertons sur la lenteur des enquêtes, le manque de moyens et la gravité de la situation", justifient les élus, déclarant toutefois que les "annonces du gouvernement et l'augmentation des budgets alloués à la sécurité intérieure et à la justice vont dans le bon sens".

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