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Egalité hommes-femmes : la politique du gouvernement a permis des "avancées limitées", selon la Cour des comptes

Les Sages de la rue Cambon relèvent en particulier des "erreurs de méthodes" lors de la politique menée de 2017 à 2022.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'entrée du palais Cambon (Paris), siège de la Cour des comptes, le 9 mai 2022. (MANUEL COHEN / AFP)

La "grande cause nationale" du quinquennat n'a pas bénéficié d'une "stratégie globale", tranche la Cour des comptes. Son président, Pierre Moscovici, a commenté, jeudi 14 septembre, le rapport rédigé par l'institution sur la politique menée par le gouvernement en matière d'égalité femmes-hommes. Malgré une "mobilisation indéniable", l'exécutif n'est parvenu qu'à "des avancées limitées", essentiellement dues à des "erreurs de méthodes", relève la Cour des comptes.

La Cour des comptes pointe une "diversité" de plans stratégiques qui n'ont pas été consolidés par "une feuille de route unique", ce qui a empêché, selon Pierre Moscovici, que "cette thématique fondamentale" irrigue "l'ensemble des politiques publiques". La Cour a également identifié des mesures lancées "sans diagnostic précis des situations et des besoins" et parfois sans moyens, calendrier, objectifs ou cibles, rendant "leur évaluation impossible".

L'éducation, "l'angle mort de cette politique"

Ces recommandations interviennent alors qu'un nouveau plan interministériel pour l'égalité entre les femmes et les hommes doit être présenté afin de guider la politique gouvernementale en la matière jusqu'en 2027.

La Cour des comptes a toutefois salué des avancées en matière de protection des victimes de violences conjugales, en particulier grâce aux dispositifs d'écoute et d'accompagnement et à la distribution de "téléphones grave danger". De même, le suivi des auteurs de violences, via des bracelets anti-rapprochement, est mentionné dans le rapport. Mais "l'éducation est vraiment l'angle mort de cette politique", estime Pierre Moscovici.

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