Féminisme : retour sur le parcours militant de Thérèse Clerc
Thérèse Clerc s'est engagée dans la libération des femmes dans les années 1970, et ce jusqu’à sa mort, en 2016. Une allée de Montreuil (Seine-Saint-Denis) porte désormais son nom.
Une allée de Montreuil (Seine-Saint-Denis) porte désormais le nom de Thérèse Clerc en hommage à cette féministe qui s’est battue pour le droit à l’avortement. Son sourire éclaire la façade de la Maison des Femmes, qu’elle a fondée juste à côté d’un autre de ses projets, la Maison des Babayagas, une résidence de femmes âgées autogérée. Issue de la bourgeoisie, cette femme mariée à 20 ans et mère de quatre enfants ne semblait pas destinée à un tel combat.
Elle a commencé à défendre la liberté des femmes à partir de 1968, lorsque son mariage a volé en éclats. “N’ayant pas de savoirs, je ne savais rien faire, je me suis engagée aux Galeries Lafayette, et là, travaillant avec 3 000 femmes, la condition féminine m’est apparue dans toute son ampleur. C’est comme ça que peu à peu, je me suis engagée au mouvement pour la libération pour l’avortement et la contraception”, expliquait-elle en 1975.
Des avortements clandestins
Au début des années 70, cette féministe a réalisé de nombreux avortements clandestins pour les femmes qui n’avaient pas les moyens de se rendre à l’étranger. “Ce n’était pas une faiseuse d’anges, c’était une vraie militante. L’idée, ce n’était pas de faire souffrir les femmes, et ce n’était pas de s’enrichir là-dessus, elle faisait ça complètement gratuitement, c’était pour aider les femmes”, se souvient sa fille, Isabelle Fonbonne. Thérèse Clerc a reçu la médaille de la Légion d’honneur en 2008. Elle s’est éteinte en 2016 à 88 ans.
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