Inégalités salariales : "Il est temps de passer la seconde", prévient la secrétaire générale de la CFDT

Cette année, les femmes commencent à "travailler gratuitement" dès lundi à 11h25, selon la lettre d'information "Les Glorieuses".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, le 6 novembre 2023 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"Il est temps de passer la seconde" en termes de lutte contre les inégalités salariales, prévient lundi 6 novembre sur France Inter Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT. Selon le constat annuel dressé par la lettre d'information Les Glorieuses, en raison de cet écart de salaire entre les femmes et les hommes en France, cette année, les femmes commencent à "travailler gratuitement" dès lundi à 11h25, contre le 3 novembre à 9h10 l'an dernier.

D'après une note de l'Insee, publiée en mars 2023, "le revenu salarial moyen des femmes est inférieur de 24% à celui des hommes dans le secteur privé" en 2021. "À temps de travail identique", cet écart salarial est de "15%", ajoutait alors l'Insee. Ces constats ont de quoi "énerver beaucoup de femmes", concède Marylise Léon. Elle estime que les inégalités salaires sont "un vrai sujet". Elles font "l'objet de beaucoup de lois, mais on se rend compte que les résultats ne sont pas à la hauteur", regrette la patronne de la CFDT. La syndicaliste appelle donc à de "vraies évolutions".

"Il faut être beaucoup plus offensif pour attaquer l'ensemble des sujets qui font que les hommes gagnent plus que les femmes à travail égal", lance Marylise Léon. Elle évoque notamment "la question de la reconnaissance des compétences", mais aussi "la lutte contre les temps partiels et les contrats courts".

Marylise Léon critique par ailleurs l'index égalité professionnelle créé il y a quatre ans dans les entreprises, les obligeant à publier une note sur leur politique salariale vis-à-vis des hommes et des femmes. Pour la secrétaire générale de la CFDT, cet outil "pose problème : les entreprises ont plutôt l'objectif d'avoir une bonne note que de réduire les écarts entre les femmes et les hommes en ce qui concerne les questions salariales", affirme-t-elle.

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