La ville de Paris demande au parquet des mesures contre le harcèlement de rue dans le quartier de la Chapelle
Le Conseil de Paris a demandé mercredi au parquet de Paris la mise en oeuvre "dans les meilleurs délais" d'un groupement local de traitement de la délinquance dans le quartier de la Chapelle.
Le Conseil de Paris a demandé au parquet de Paris, mercredi 7 juin, la mise en oeuvre "dans les meilleurs délais" d'un groupement local de traitement de la délinquance (GLTD) dans le quartier de la Chapelle, où est dénoncée une situation de harcèlement de rue à l'égard des femmes. La création de ce groupement par le parquet, le 30 mai dernier, n'a pas encore été suivi de mesures.
Un GLTD réunit, autour d'un procureur de la République, la municipalité, la police, ainsi que des partenaires de l'action judiciaire, pour coordonner les actions de police et de justice dans un quartier qui connaît des difficultés. Dans un voeu adopté à l'unanimité, le Conseil de Paris s'adresse également à la préfecture de police pour le maintien d'une "présence policière accrue" dans le quartier de La Chapelle.
Un "sentiment d'insécurité" pour les femmes
Christian Honoré, élu (LR) du 18e arrondissement, avait réclamé mardi 6 juin à la maire Anne Hidalgo des "mesures efficaces" contre le harcèlement de rue. Il avait notamment évoqué la création d'une police municipale. L'élu, sans vouloir "stigmatiser qui que ce soit, telle ou telle population ou origine", entendait "condamner cette dérive où les femmes ne sont pas l'égal de l'homme dans les rues de la capitale".
La ville de Paris et la préfecture de police avaient reconnu le 19 mai "un sentiment d'insécurité" pour les femmes de ce quartier populaire du 18e arrondissement, après un article du Parisien faisant état de harcèlement de rue et d'une pétition pour le dénoncer.
En rappelant sa politique contre le harcèlement de rue, la ville de Paris a estimé mercredi que "cette insécurité ou ce sentiment d'insécurité ne doivent cependant pas être exagérés dans une dimension géographique ni sur-interprétés dans un contexte électoral, ni ramenés à la présence de réfugiés".
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