Urbanisme : vers des villes moins machistes ?
En ville, les hommes et les femmes adoptent des comportements différents. Là où les unes se méfient et sont loin d'être rassurées, les autres profitent. Quelques villes, comme Bordeaux (Gironde), envisage des solutions.
Les hommes et les femmes sont aussi nombreux dans les villes, mais au regard des sociologues n'occupent pas l'espace public de la même manière. Les hommes profitent de la ville, les femmes s'activent. Dans la rue, dans les transports, une femme sur deux dit avoir peur. Toutes, ou presque, ont des stratégies d'évitement. Au cœur de Bordeaux (Gironde), les terrains de sports mis à la disposition de tous ne sont occupés presque que par des hommes. Peur du regard des hommes, sentiment d'insécurité : l'attitude des femmes dans l'espace public ne trompe pas, elles ont généralement le réflexe de croiser les jambes lorsqu'elles sont assises, ou d'avoir l'air toujours occupées.
Des installations plus rassurantes
Le secret de la ville de demain se trouve peut-être dans la mixité des publics au sein d'un même espace. À Bordeaux, une étude montre que seulement 40% des cyclistes sont des femmes. Il suffirait pourtant, selon le géographe Yves Raibaud, de "pistes cyclables en site propre (en dehors des voies de circulation), des garages à vélo et des parkings". Pour le sport, Bordeaux a trouvé une solution : tous les premiers dimanche du mois, la ville propose à tous des cours de fitness gratuits. Les femmes viennent nombreuses, dans un cadre plus rassurant. À quoi ressemblera la ville de demain, chacun dans son coin ou tous ensemble ? À nous d'inventer des solutions.
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