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Vidéo "Il y a un sentiment d'échec de maternité" : après 3 fausses couches, elle témoigne

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Durée de la vidéo : 4 min
Flore a vécu trois fausses couches, des deuils qu'elle a dû faire en silence. Pour elle, l'accompagnement médical et psychologique en France n'est pas suffisant, pour les femmes comme pour les hommes. Elle témoigne.
VIDEO. "Il y a un sentiment d'échec de maternité" : après 3 fausses couches, elle témoigne Flore a vécu trois fausses couches, des deuils qu'elle a dû faire en silence. Pour elle, l'accompagnement médical et psychologique en France n'est pas suffisant, pour les femmes comme pour les hommes. Elle témoigne. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Flore a vécu trois fausses couches, des deuils qu'elle a dû faire en silence. Pour elle, l'accompagnement médical et psychologique en France n'est pas suffisant, pour les femmes comme pour les hommes. Elle témoigne.

Chaque année en France, 200 000 femmes subissent une fausse couche et une femme sur 4 sera confrontée à une fausse couche au cours de sa vie. Flore en a vécu trois et aujourd'hui, elle déplore un accompagnement psychologique et médical insuffisant. "C'est extrêmement solitaire. Et c'est dommage, parce qu'en fait, il y a un vrai travail à faire sur ce sujet", estime-t-elle.

Si aujourd'hui Flore salue une libération de la parole autour de la fausse couche, elle se souvient, elle, avoir cherché des témoignages sur Internet. "C'étaient des histoires affreuses. On sait bien qu'il ne faut pas regarder sur Internet ce genre de trucs. Ce n'est pas du tout encourageant, ça démoralise encore plus", confie-t-elle.

Légitimer la douleur

Flore met en avant le besoin d'en parler. "On a besoin que ça se sache, on a besoin de savoir que ça arrive oui, mais que ça fait mal. Et moi, j'ai eu besoin qu'on légitime ma douleur", ajoute-t-elle. Aussi, elle ne trouve pas normal que les trois premiers mois de grossesse soient passés sous silence. "Dans ce cas-là, on vit non seulement les trois premiers mois, qui sont extrêmement difficiles physiquement, en silence, et puis en plus, si ça se passe mal, on vit la fausse couche en silence. Et voilà", fustige Flore.

Un meilleur accompagnement médical

Forte de son expérience, Flore constate un problème "humain". Elle développe son propos : "Dans un de nos pays voisins, ils ont des structures où ils accompagnent les femmes qui font des fausses couches, psychologiquement, médicalement." Et concernant la prise en charge médicale, le souvenir est amer : "Ça m'a vraiment déstabilisée d'aller faire un curetage dans une maternité au milieu des femmes enceintes. Je trouve ça dur d'entendre des bébés naître alors que moi c'est fini", confie Flore.

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