: Vidéo MaMaMa, l’association qui aide les mères précaires
En Île-de-France, l’association MaMaMa subvient aux besoins des mères et de leurs enfants en situation de précarité. Mais leur aide est menacée. Brut est allé à la rencontre des bénévoles, dans leur local.
“Il y a des mamans, ici, qui viennent, carrément, elles n'ont pas mangé depuis toute la journée. Elles ont besoin d'un thé chaud pour se réchauffer, pour rester un peu au chaud, donc on est des secours pour elles.” Assata Cissé est une nouvelle bénévole dans l’association MaMaMa. Elle vient en aide aux mères en situation de précarité, en préparant des colis avec des produits hygiéniques et alimentaires, pour les femmes et leurs enfants. Elle les soutient également en discutant avec elles, en les conseillant. “J'ai vécu quatre mois et dix jours dans la rue. (...) Je prends mon exemple pour les conseiller”, explique Assata Cissé. “Je n'ai pas l'argent, financièrement, pour leur donner. Mais c'est un plaisir de travailler à l'association MaMaMa.”
“On est complètement menacées”
MaMaMa a été créée par quatre amies. “Ce qu'on voulait faire, c'était de l'aide matérielle, de l'aide concrète, pour les femmes les plus en difficulté”, explique Magali Bragard, cofondatrice de l’association. Malgré le fait qu’ils soient au maximum de leur capacité, 5000 mères sont sur liste d’attente. “C'est pas normal qu'il y ait des femmes qui fassent trois heures de bus aller, trois heures de bus retour simplement pour trouver des produits alimentaires pour leurs bébés, adaptés à leurs besoins. Ce n'est pas normal qu'il y ait des mères avec des enfants en situation de handicap lourd qui viennent parce qu'elles n'arrivent pas à trouver des couches pour leur enfant, parce qu'il a plus de 18 mois, et donc les associations considèrent que c'est plus des bébés et ne distribuent plus de couches”, dénonce Magali Bragard.
Mais l’association est en danger. “On est complètement menacées, parce que la mairie, qui nous avait mis à disposition ce local, veut le reprendre”, ajoute la cofondatrice. Une pétition a été lancée pour demander à la mairie de Saint-Denis, où ils sont situés, de leur donner plus de temps.
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