Affectation en lycée à Paris : le rectorat veut en finir avec une "hyper-sélection"
Jusqu'à présent, la capitale était divisée en quatre secteurs et les futurs lycéens avaient le choix entre une dizaine d'établissements. Ces secteurs seront supprimés. Les lycéens devront candidater dans cinq lycées, situés à 25 minutes de leur domicile.
Le rectorat de Paris a présenté à la presse, vendredi 5 mars, sa réforme de la procédure d'affectation des élèves dans les lycées parisiens, une "évolution" pour sortir de l'"hyper-sélection" entre établissements.
Depuis 2008, Paris était divisé en quatre districts et les élèves de troisième candidataient jusqu'ici dans une dizaine de lycées de leur périmètre. Leurs résultats scolaires et leur éventuel statut de boursier permettaient de déterminer, via le logiciel national d'affectation Affelnet, leur futur lycée.
Une logique devenue "mortifère", selon Christophe Kerrero, le recteur de l'académie de Paris, avec un système "devenu clairement un concours" qui encourageait une "hyper compétition" entre les lycées. La réforme, présentée comme une "évolution", "pas une révolution", vise à réintroduire de la mixité et lutter contre la hiérarchisation des lycées.
Faire "baisser le taux de pression sur les lycées les plus attractifs"
A la rentrée de septembre, les quatre districts seront supprimés. Désormais, les élèves de troisième pourront candidater au mois de mai dans cinq lycées situés à 25 minutes maximum de transport de leur domicile. Rien ne les empêchera de demander des lycées plus éloignés mais ils ne seront pas prioritaires.
D'ores et déjà, la réforme fait grincer des dents, notamment auprès de familles de l'est parisien qui ne peuvent plus prétendre à des lycées du centre de Paris.
En outre, le rectorat fait le pari qu'en "faisant baisser le taux de pression sur les lycées les plus attractifs", ceux-ci ne seront plus uniquement accessibles aux meilleurs élèves mais à d'autres, ayant un niveau plus moyen. Le système ne sera "pas figé" et pourra "évoluer à la marge", a aussi promis le recteur de Paris, précisant qu'un comité de suivi serait mis en place.
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