Cet article date de plus de deux ans.

Bac : "C'est forcément un peu angoissant", disent des lycéens face au défi du grand oral

Le grand oral du bac se déroule pendant deux semaines à partir de lundi 20 juin pour les 520 000 candidats des voies générale et technologique.

Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
 Préparation au grand oral du bac au lycée de Goussainville (Val d'Oise) le 2 juin 201 (ALEXIS MOREL / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

C'est la deuxième année que cet élément du nouveau bac, réformé par Jean-Michel Blanquer, se déroule. L'objectif est d'évaluer les jeunes sur leur capacité à s'exprimer devant un jury et d'argumenter. La première partie de l'épreuve porte sur une question préparée par l'élève, sur une thématique qu'il a choisie dans l'une de ses deux spécialités ; puis il doit décrire son projet d'orientation.

>> Les onze conseils pratiques d'un spécialiste pour réussir l'épreuve du grand oral

L'exercice demande beaucoup de préparation pour les élèves. Au lycée Rodin, à Paris, six jeunes se sont portés volontaires pour s'entraîner une dernière fois à ce grand oral. Enzo se prête au jeu : "Après le bac, je vais m'orienter sur une licence de cinéma. On ne m'a jamais dit que j'allais finir en lycée général, mais je me suis accroché et j'y suis arrivé. Je vais toujours au bout de ce que je veux", argumente-t-il quand on lui demande quels sont ses atouts. Mais parler de soi est loin d'être simple pour ces adolescents.

"On est trop dans le négatif"

En face d'eux, c'est Sylvie Langlois, une indépendante qui intervient habituellement en entreprise. Elle accompagne bénévolement, sur deux après-midis, les jeunes de ce lycée et leur donne des conseils, sur la forme surtout. Les jeunes Français ne sont pas forcément très entraînés à l'oral. Selon Sylvie Langlois, il faudrait créer plus d'occasions en cours de scolarité et préférer l'encouragement au jugement :
"On est trop dans le négatif. Quand un élève fait un exposé et qu'on lui dit : tu as oublié telle chose, tu as perdu tes moyens à tel moment, eh bien il n'a pas envie de passer une deuxième fois. Et après il se dit : je suis nul. Et si on si dit ça, on n'ose pas. Si on n'ose pas, on ne progresse pas." Mais elle reconnaît que l'Éducation nationale a fait des progrès sur ce sujet depuis quelques années.

Sophia se sent presque prête pour son grand oral : "C'est forcément un peu angoissant, parce qu'on se retrouve en face de personnes qu'on ne connaît pas et qui nous jugent, reconnaît la lycéenne. Mais on s'est quand même assez bien préparés pour cette épreuve. Ce qu'on a appris, c'est qu'il ne faut pas trop bouger, bien rester sur ses appuis, ne pas pas faire de grands gestes..." 

"C'est sûr qu'on est plus habitués aux épreuves écrites qu'orales. Mais moi ça ne me dérange pas de passer à l'oral."

Sophia, lycéenne à Paris

à franceinfo

Le résultat de ce grand oral n'est pas pris en compte dans les candidatures sur Parcoursup, mais compte pour un dixième de la note finale du bac général.

Bac, les préparatifs du grand oral : reportage de Noémie Bonnin

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.