Budget : le salaire des enseignants en début de carrière revalorisé après des années de décrochage par rapport à l'inflation
Alors qu'au début des années 80, un enseignant débutant gagnait l’équivalent de 2,3 fois le SMIC. Aujourd’hui, il est un peu au-dessus.
Jamais le budget de l’Education nationale n’avait été aussi élevé qu'en 2023. Il va frôler les 60 milliards d’euros, selon le projet de loi de finances présenté lundi 26 septembre.
Une enveloppe en hausse de 6,5%, portée notamment par les revalorisations des salaires des enseignants, promises par le président de la République et le ministre de l’Education. Pap Ndiaye qui a reconnu que les salaires des professeurs ne sont "plus à la hauteur de leur travail et de leurs efforts". En effet, la rémunération des enseignants, notamment en début de carrière, décroche depuis de longues années alors que l'inflation augmente.
Au début des années 80, un enseignant débutant gagnait l’équivalent de 2,3 fois le Smic. Aujourd’hui, il est un peu au-dessus. Un professeur stagiaire, dans sa première année d’enseignement, perçoit 1 500 euros nets durant sa première année. Puis 1 700 l’année suivante, quand il devient titulaire tandis qu'un salarié au Smic gagne, lui, 1 330 euros.
Des primes qui ne suffisent pas
La rémunération d'un salarié au SMIC a progressivement rattrapé celle des professeurs pour plusieurs raisons. D’abord, parce que le salaire minimum est indexé, et donc suit l’inflation alors que le point d’indice des fonctionnaires, donc des enseignants, a lui été gelé entre 2010 et 2016, puis sous tout le premier quinquennat Macron, de 2017 à 2022.
Certes, les professeurs touchent aussi des primes : informatique, pour l'accompagnement et l'orientation des élèves ou quand ils enseignent en éducation prioritaire... Mais ces primes sont plus faibles que chez les autres cadres fonctionnaires. En moyenne, un professeur débutant en France gagne deux fois moins que son voisin allemand.
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