"Il y a une urgence nationale" à rehausser le niveau des élèves, estime le ministre de l'Education, qui a dévoilé son plan pour un "choc des savoirs"
Ce qu'il faut savoir
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Nouvelle épreuve de mathématiques en première, brevet indispensable pour le passage au lycée ou encore changement de règles pour le redoublement : Gabriel Attal a dévoilé mardi 5 décembre une série d'annonces pour "remettre de l'exigence" à l'école, dans la foulée des résultats de l'étude Pisa. Suivez notre direct.
Le ministre veut s'attaquer au "tabou du redoublement". Si le nombre de redoublements a considérablement chuté depuis les années 1980, cette mesure est loin de faire consensus chez les enseignants que franceinfo a rencontrés. Les professeurs "auront le dernier mot" sur la question, a-t-il assuré dans un message aux enseignants dévoilé mardi.
Des mesures tous azimuts. Gabriel Attal promet la mise en place d'un logiciel comprenant une "intelligence artificielle" censée aider à l'apprentissage ou à l'approfondissement en français ou en mathématiques. A partir de 2025, le brevet sera obligatoire pour pouvoir entrer au lycée. Cette rentrée 2025 signera aussi l'arrivée d'une "nouvelle épreuve anticipée du baccalauréat en fin de 1ère générale et technologique", qui sera dédiée aux mathématiques et à la culture scientifique.
Inquiétude sur les moyens humains. "Comment le ministère va réussir à recruter assez d'enseignants pour mettre en œuvre toutes ces mesures ?", s'interroge la FCPE sur franceinfo. Autre élément controversé : les groupes de niveau. L'enquête Pisa "indique bien que ces groupes devraient plutôt être des groupes de besoins ponctuels et ne pas conduire à une ségrégation des élèves par classe au niveau scolaire", fait valoir la fédération de conseils de parents d'élèves.
Le niveau des élèves français baisse, selon le classement Pisa. La dernière édition de l'enquête de l'OCDE pointe une baisse inédite des performances des élèves après la crise du coronavirus, y compris en France. Selon Eric Charbonnier, l'un des responsables de l'étude, "la France reste toujours dans une position moyenne, donc quelque part le déclin est généralisé".