Conférence de presse d'Emmanuel Macron : "Uniformes, Marseillaise et théâtre, c'est ça l'école ?", interroge le syndicat SNUipp-FSU

Le SNUipp-FSU dénonce des "mesures cosmétiques sur l'école" à la suite des annonces faites par le président de la République.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, le 17 janvier 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les annonces d'Emmanuel Macron mardi soir lors de sa conférence de presse "sont des mesures cosmétiques sur l'école qui ne répondent pas aux enjeux de l'école actuellement", dénonce mercredi 17 janvier sur franceinfo Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire. Le chef de l'État a notamment évoqué la question de la tenue unique testée dans une centaine d'établissements volontaires. Emmanuel Macron s'est aussi dit favorable à l'enseignement de La Marseillaise dès le primaire.

"J'ai entendu hier parler d'uniformes, de 'Marseillaise' et de théâtre, est-ce que c'est ça l'école ?", interroge  Guislaine David. Sur l'hymne justement, la syndicaliste considère que le chef de l'État "aurait dû se renseigner", affirmant que "'La Marseillaise' est au programme depuis 2011" [La loi Fillon a rendu obligatoire l'apprentissage de La Marseillaise dans les classes maternelles et primaires à partir de la rentrée 2005. En 2011, une circulaire rappelle que l'apprentissage de l'hymne est obligatoire et précise que cela a lieu en classe de CM1 (soit vers neuf ou dix ans). En 2015, un arrêté demande que l'hymne soit étudié à partir du cycle 2, (six à neuf ans)]. Guislaine David n'est pas non plus "persuadée qu'apprendre 'La Marseillaise' au CP permette la citoyenneté". "Bien évidemment qu'il faut connaître les symboles de la République, mais ce n'est pas l'apprentissage par le chant qui va permettre une pratique de la citoyenneté", ironise-t-elle.

Pour la porte-parole du SNUipp-FSU, les sujets abordés par Emmanuel Macron mardi soir ne représentent pas les questions les plus urgentes pour le personnel. Elle considère au contraire qu'il faut se concentrer sur "l'attractivité du métier" et sur "les conditions d'enseignement" pour les élèves. Guislaine David insiste, par exemple, sur "des classes moins chargées".

Elle attend également du gouvernement "des garanties sur un certain nombre de choses qui préoccupent nos collègues" comme les "conditions de travail dégradées" et "le problème de remplacement dans le premier degré, du fait du manque de personnel".

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