Des programmes d'histoire-géo plus légers pour 3e et terminale
C'était une vieille demande des enseignants : alléger les programmes d'histoire-géographie. Ce jeudi, devant parents d'élèves et syndicats d'enseignants, le Conseil supérieur de l'éducation y a répondu favorablement.
Il a décidé de réduire, pour les classes de 3e et de terminale, certains chapitres de ces matières. Et ce dès cette année scolaire. Les élèves n'auront pas moins d'heures de cours, mais simplement plus de temps à consacrer à d'autres chapitres du programme.
Le général de Gaulle toujours au programme
En terminale, l'étude de l'histoire de la Chine commence ainsi en 1949, au moment de la victoire communiste, et non plus au début du XXe siècle. Le chapitre "Religion et société aux Etats-Unis" est supprimé. En échange, les enseignants pourront passer plus de temps sur le Moyen-Orient ou sur le rôle des médias dans les crises politiques.
Le général de Gaulle est, lui, toujours étudié. "Il n'a jamais disparu des programmes comme on a pu l'entendre ici ou là ",
tient à rassurer Antoine Tresgots, prof d'histoire-géo et membre du syndicat d'enseignants SE-Unsa. "Des synthèses ont permis de réunir deux
chapitres sur la Ve République. C'est un peu moins fouillé mais à l'arrivée,
les élèves auront compris ".
En géographie, la "réécriture" du programme a permis d'éviter les
"redondances ", relève Véronique Servat, professeure au collège. "On voyait la
France, puis l'Europe, puis la France dans l'Europe puis la France dans le
monde ", explique-t-elle.
Idem pour les classes de 3e, les enseignants verront certaines parties du programme allégées et pourront mieux approfondir le cours sur la Seconde Guerre mondiale ou sur la décolonisation.
Les enseignants se plaignaient depuis l'an dernier de la surcharge des programmes et de ne pouvoir que les survoler. Ils sont donc, dans l'ensemble, satisfaits de cette réforme, à l'image d'Alice Cardoso, professeure d'histoire-géo et membre du Snes-FSU, un syndicat d'enseignants. Elle explique que ces allègements sont un "véritable soulagement ".
Les programmes d'histoire devraient à nouveau être modifiés d'ici trois ans. Vincent Peillon a en effet prévu d'installer à la mi-octobre un Conseil supérieur des programmes, dont la mission sera de revoir tous les contenus des cours.
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