Education : l'enseignement privé catholique signe un protocole avec le ministère pour davantage de mixité sociale
L'Education nationale a signé, mercredi 17 mai, un protocole d'accord sur la mixité sociale et scolaire avec l'enseignement catholique. "Cela n'a pas été fait depuis les accords Lang-Cloupet [sur le recrutement et la formation des professeurs du privé en 1993] : le ministère et l'enseignement catholique se sont mis autour de la table pour avancer ensemble", s'est félicité Pap Ndiaye sur Twitter.
Le ministre avait présenté la semaine dernière des mesures a minima pour la renforcer dans les établissements publics, laissant deviner un manque de soutien politique sur ce sujet. Pap Ndiaye a régulièrement présenté la mixité comme une priorité.
"C'est la première fois qu'il y a un protocole de cet ordre sur la mixité et c'est une bonne chose", a renchéri le secrétaire général de l'enseignement catholique, Philippe Delorme. Pour lui, "c'est la marque d'un engagement et d'une capacité à travailler ensemble" avec le ministère, dans "l'intérêt des jeunes".
Selon ce protocole, l'enseignement catholique, qui représente 95% des établissements privés sous contrat, s'engage notamment à "inciter" ses établissements à "généraliser la pratique consistant à moduler les montants des contributions familiales en fonction des revenus des parents". Il donne pour cela un objectif chiffré : le nombre d'établissements "proposant des contributions modulées augmentera, au minimum, de 50% en cinq ans".
Le protocole s'engage par ailleurs à "augmenter la part des élèves boursiers en incitant les chefs d'établissement à favoriser les inscriptions" de ces élèves. Toutefois, il n'y a pas de caractère obligatoire.
Le texte précise pour cela aussi une trajectoire : l'enseignement catholique s'engage à "doubler le taux d'élèves boursiers en cinq ans", mais "dans les établissements où les familles bénéficient d'aides sociales égales à celles dont elles bénéficient quand elles scolarisent leur enfant dans un établissement public correspondant". Le protocole renvoie ainsi la balle aux collectivités locales qui ont la main sur ces aides pour la cantine ou les transports scolaires.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.