Éducation à la sexualité : le partenariat avec la série "Sex Education" de Netflix permet "de valoriser nos actions", explique le Planning familial
À l'occasion de la sortie jeudi de la nouvelle saison de la série "Sex Education", le Planning familial s'associe à la plateforme Netflix. Sa présidente Sarah Durocher explique ce samedi sur France Inter pourquoi l'association a accepté de nouer ce partenariat. Il s'agit, selon Sarah Durocher, de "valoriser les actions du Planning sur des questions d'éducation à la sexualité ; de mettre en avant le numéro vert 0 800 08 11 11, pour signifier qu'il y a des lieux ressources".
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Le Planning familial a "accepté ce partenariat parce qu'on entend parler de cette série par les jeunes et par les parents que l'on peut accueillir", ajoute Sarah Durocher. Elle reconnaît que "cette série est, parmi plein d'autres, une source d'information, de questionnement et de débat entre les adolescents ou entre les parents parfois".
"Sex Education", diffusée depuis 2019 par Netflix, traite en effet de nombreuses problématiques liées à la sexualité. Son personnage principal, Otis, a une mère sexologue et utilise son expertise pour donner des conseils à ses camarades. La série britannique aborde ainsi les sujets de l'homosexualité, de l'asexualité, du plaisir féminin ou encore de l'avortement. La présidente du Planning familial salue une série "très inclusive" avec "des personnages très différents, des sexualités très différentes et des genres très différents". Cela montre, selon Sarah Durocher "une certaine ouverture d'esprit" qui peut "amener [les téléspectateurs] à se questionner".
"Ce qui est intéressant dans cette série, c'est qu'il y a les questionnements des adolescents, mais aussi des parents"
Sarah DurocherFrance Inter
La présidente du Planning familial considère ainsi que "chacun et chacune peut se reconnaître dans ces personnages". Sarah Durocher insiste sur le fait que ce n'est pas à la série "de faire de l'éducation à la sexualité", cela passe en France par les associations sur le terrain. Mais cette série, "regardée par des millions de personnes", permet "d'amener le sujet" auprès du grand public. "Nous ce qu'on veut faire monter, c'est l'importance de l'éducation à la sexualité et on mobilise les pouvoirs publics".
Le Planning familial considère en effet que la loi Aubry de 2001, qui impose au moins trois séances d'éducation à la sexualité chaque année à l'école, "n'est pas appliquée". "Le compte n'est pas bon", dénonce Sarah Durocher. Pourtant, ces séances permettent de la primaire au lycée, "d'informer sur les droits, de faire de la prévention et d'avoir des informations fiables". Selon la présidente de l'association "aujourd'hui ce n'est pas le cas" en France. "Et surtout, sur les questions de violences et de consentement, on est loin du compte", ajoute-t-elle.
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