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Éducation : comment améliorer la mixité sociale dans les établissements privés ?

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Éducation : comment améliorer la mixité sociale dans les établissements privés ?
Article rédigé par France 2 - M.Martel, D.Fossard, O.Darmostoupe, L.Lavieille, P.Brame
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Le ministre de l’Education nationale, Pap Ndyaye, a signé un protocole sur la mixité sociale avec l'enseignement catholique, qui représente 95 % du privé. Il demande aux établissements privés de doubler le taux d'élèves boursiers en cinq ans, et d'appliquer plus souvent la modulation des tarifs en fonction des revenus des parents. Exemple en Haute-Garonne.

Améliorer le brassage social dans le privé avec un système de bonus-malus, c’est la stratégie de la Haute-Garonne depuis 2018. Plus il y a d’élèves défavorisés, plus le département donne d’argent au collège : en moyenne 54 euros par enfant, mais 22 euros pour les établissements avec un malus, et 70 euros pour ceux avec un bonus. Le collège Sainte-Geneviève Saint-Jory (Haute-Garonne) compte 25 % d’enfants défavorisés, et ne reçoit ni bonus ni malus. La directrice, Betty Rivière, dit ne pas avoir attendu le dispositif pour agir, avec des frais de scolarité proportionnels aux revenus. 

Un malus financier faible 

En revanche, le collège Emilie de Rodat, dans le centre, ne compte que 10 % d’élèves défavorisés. Dans une classe de sixième, la plupart des élèves viennent de milieux privilégiés. "On est quand même dans un collège assez cher. Donc normalement, les personnes qui sont ici elles ont quand même assez d’argent", commente l’un d’eux. Pour la cheffe d’établissement, le malus financier reste faible, pas de quoi changer sa politique de recrutement. Selon elle, le premier frein à la mixité dans le privé est la cantine. Le menu dans son établissement coûte 6,25 euros et ne bénéficie d’aucune subvention, contrairement au public.

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