Enseignement à distance : "On a appris au printemps dernier et on fera sans doute mieux", affirme la secrétaire générale adjointe du SNPDEN
"On était dans une situation qui était compliquée, là où on a une feuille de route", affirme sur franceinfo Florence Delannoy après l'allocution d'Emmanuel Macron.
Florence Delannoy, secrétaire générale adjointe du SNPDEN, se dit "rassurée" ce mercredi 31 mars sur franceinfo, après les annonces d’Emmanuel Macron pour "freiner" la troisième vague de l'épidémie de Covid-19. Les crèches et écoles ferment pour trois semaines, et les collèges et lycées seront fermés pendant quatre semaines à partir de lundi 5 avril. La dernière semaine pour le secondaire se fera en distanciel. Les enseignants du secondaire vont devoir reprendre les cours en distanciel la dernière semaine d'avril.
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"On était dans une situation qui était compliquée, là où on a une feuille de route. On a quelque chose de plus claire et sans vouloir paraphraser le président, je dirais qu'on a appris au printemps dernier et on fera sans doute mieux en enseignement à distance que ce qu'on a pu faire au printemps dernier", affirme Florence Delannoy, qui est également proviseur du lycée international Montebello à Lille.
"Les chefs d'établissement sont devenus extrêmement agiles depuis un an, reconnaît-elle. En tout cas, on est sans doute mieux préparés techniquement puisqu'on a pu, dès la rentrée, recenser les élèves qui n'avaient pas d'ordinateur par exemple, recenser les élèves qui avaient des difficultés de connexion Internet. Ça, on le maîtrise un peu mieux, on sait les élèves qui sont le plus fragiles", ajoute-t-elle.
"Mettre en place un enseignement à distance pour quatre jours, ça va être un beau challenge."
Florence Delannoy, secrétaire générale adjointe du SNPDENà franceinfo
Florence Delannoy s’interroge tout de même sur l’organisation des examens de fin d’année : "Il y a des inégalités, maintenant on va devoir travailler entre professionnels" pour trouver "comment on prend en compte les différentes inégalités et quels moyens on va pouvoir mettre en œuvre pour essayer de les compenser." Il reste encore quelques épreuves du bac qui n'ont pas été annulées au mois de juin et les épreuves du brevet des collèges.
La FCPE de Seine-Saint-Denis "inquiète"
"On est très inquiets sur les quinze jours de soi-disant travail à distance", affirme de son côté sur franceinfo Denis Le Meur, le secrétaire général de la Fédération des conseils de parents d'élèves, en Seine-Saint-Denis (FCPE 93). "Le travail à distance est peu, ou pas réalisé. Cela fait un an que l'on réclame de mettre en place de réels moyens pour que la continuité puisse se faire. Aujourd'hui ça n'est pas le cas", regrette Denis Le Meur, qui souligne également que "les journées vont être très compliquées pour les parents."
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