"As-tu peur d’aller à l’école ?" : de nouveaux questionnaires distribués cette année pour déceler des cas de harcèlement scolaire

Une journée nationale pour marquer les esprits et sensibiliser les jeunes comme les adultes au harcèlement à l'école. Jeudi 7 novembre, les établissements sont encouragés à organiser des événements autour de ce fléau, un an après le plan interministériel lancé en septembre 2023, qui faisait lui-même suite à plusieurs suicides d'élèves harcelés.

L'an dernier, pour la première fois, un questionnaire d'autoévaluation a été distribué à tous les élèves pour mesurer le niveau de harcèlement entre jeunes. La même grille va de nouveau être distribuée à partir de jeudi. 

Au total, ce sont une trentaine de questions qui seront soumises aux écoliers à partir du CE2 et jusqu'à une quarantaine pour les collégiens et lycéens autour de situations très concrètes : "As-tu peur d’aller à l’école ? As-tu mal au ventre à cause de ce que tu vis à l’école ? Manges-tu seul(e) à la cantine ? Es-tu embêté(e) quand tu vas aux toilettes ? As-tu au moins un(e) ami(e) dans ton école ?"

Un à deux élèves par classe sont harcelés

Les circulations de messages et de photos sur les réseaux sociaux sont aussi abordées. L'objectif est de déceler de potentielles situations problématiques. 7,5 millions d'élèves sont incités à remplir sur papier ou sur les espaces numériques de travail ce questionnaire d'ici la semaine prochaine. Il reste, comme l'an dernier, anonyme pour libérer la parole. Il revient ensuite aux équipes pédagogiques d'encourager les victimes potentielles à témoigner.

En plus de cette gestion interne à chaque établissement, des classes ont été ciblées par le ministère, un panel représentatif, pour un traitement statistique. L'an dernier cette enquête avait montré que 5% des écoliers étaient harcelés, 6% des collégiens et 4% des lycéens, ce qui représente un à deux élèves par classe, en moyenne.