Bizutage : enquête interne ouverte par le CHU de Toulouse
Malgré la loi, les bizutages réapparaissent à chaque rentrée. Ce fut le cas pour 250 élèves infirmiers au sein du CHU de Toulouse. Une enquête interne a été ouverte.
Humiliés, forcés à chanter des paroles équivoques, dessins à caractère sexuel inscrits sur les joues des filles... Il y a quelques jours à Toulouse, 250 élèves infirmiers ont subi une séance d'humiliation publique, bizutés par des deuxièmes années, au sein même de l'établissement. Seule une jeune fille a accepté de témoigner anonymement au micro de France 2. "Ils nous ont attachés avec du scotch, parfois par deux, ou plus. Ça avait l'air de jeux, mais en fait on était couvert de tout, huile, vinaigre, ketchup, mayonnaise, pâté pour chat, poisson...", raconte-t-elle.
Puni par la loi
Un bizutage rituel, connu de tous, mais au sein de l'école, le sujet est tabou. "Les profs, non seulement tolèrent, mais nous incitent à nous taire. Parce que l'image de l'école, c'est le plus important", ajoute l'étudiante. Le CHU de Toulouse promet de punir les responsables et a ouvert une enquête interne, soutenue par la ministre de l'Enseignement supérieur, qui dénonce sur Twitter des pratiques dégradante et intolérable. Pas de procédure judiciaire ouverte, pourtant le bizutage est un délit puni par la loi. Mais les dérapages continuent, couverts par la loi du silence.
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