Suicide de Lucas : son journal intime et l'audition de témoins au cœur de l'enquête
Six jours après le suicide d'un adolescent de 13 ans, samedi 7 janvier à Golbey (Vosges), le procureur de la République d'Épinal, Frédéric Nahon, a expliqué vendredi 13 janvier en conférence de presse que le journal intime de Lucas et l'audition de témoins seront "déterminantes" pour l'enquête. Frédéric Nahon a également précisé que "les constatations réalisées ont permis d'établir la thèse d'un suicide par pendaison".
"Lucas a laissé un mot dans un journal intime expliquant sa volonté de mettre fin à ses jours", détaille le procureur. Ce journal, "saisi par les enquêteurs", est "en cours d'analyse". Selon lui, la dernière page ne fait pas explicitement référence au harcèlement et à l'homophobie dont l'adolescent était victime. Les auditions de témoins doivent également permettre aux enquêteurs de déterminer "la date des moqueries" évoquées par ses proches, selon Frédéric Nahon : "À quelle période ont-elles commencé ? Quand auraient-elles cessé ?"
"L'objectif de cette enquête est de confronter la réalité des faits de harcèlement qu'aurait subi Lucas, leur durée, le contenu exact des propos ou des comportements dénoncés, de vérifier également les différentes mesures qui avaient été prises [par son collège] et d'établir ou non un lien direct avec le décès de Lucas."
Frédéric Nahon, procureur de la République d'Épinalà franceinfo
Une enquête pour "harcèlement sur mineur de moins de quinze ans" a été ouverte mercredi par le parquet d'Epinal. Dans leurs auditions, les proches de Lucas ont dénoncé des faits de harcèlement commis par des élèves du collège Louis-Armand de Golbey, en raison de son homosexualité, depuis plusieurs mois. Ce harcèlement avait été signalé à l'établissement mais n'avait pas fait l'objet de plainte.
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