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Il n'y a "absolument aucune reconnaissance salariale" pour les accompagnants d'élèves handicapés qui manifestent ce jeudi

Les AESH, qui accompagnent les élèves en situation de handicap, manifestent ce jeudi à l’appel de la CGT.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des écoliers dans une classe à Reims, en juillet 2018. (AURÉLIE JACQUAND / RADIOFRANCE)

"Nous n’avons absolument aucune reconnaissance salariale", dénonce jeudi 11 février sur franceinfo Virginie Schmitt, représentante syndicale CGT'Educ Action des AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) à l’académie de Nancy-Metz. Les AESH, qui accompagnent les élèves en situation de handicap, manifestent ce jeudi à l’appel de la CGT, à l’occasion des 16 ans de la loi sur le handicap.

En moyenne, un AESH gagne "760 euros net par mois, pour 24 heures d’accompagnement", selon Virginie Schmitt. Et "plus de 98% des AESH sont recrutés à temps incomplet". Parmi les revendications des manifestants, "nous aimerions faire reconnaître qu’un 24 heures par semaine soit un temps complet. Qu’il y ait une revalorisation salariale qui va avec".

Malgré l’annonce de la création de 4 000 nouveaux postes d’AESH en septembre dernier par Jean-Michel Blanquer, ces personnels dénoncent un "manque d’effectifs et de personnels constaté un peu partout", selon Virginie Schmitt, qui évoque "environ 110 000 AESH sur le territoire national".

Manque de reconnaissance

Elle-même, en raison de ce manque de personnel suit "trois élèves dans la même classe" de sixième. "J’interviens en même temps sur quasiment l’ensemble de leur scolarité. C’est compliqué, sachant que je suis deux élèves atteints d’autisme, et un élève avec un trouble du comportement et des apprentissages".

La représentante CGT'Educ dénonce aussi le fait qu’il n’y ait "aucune formation qualifiante, alors que nous accueillions de plus en plus d’élèves qui se retrouvent en école ordinaire, à cause de la fermeture des établissements spécialisés".

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